Ravi de vous lire à nouveau. J'aime bien les deux éléments du 1er post : anomie ad intra et cosmogamie ad extra. La première rend possible la seconde et au fond tout part de la première, l'anomie.
L'anomie le mot est fort, trop fort. Si le conflit est si fort entre le néo-catholicisme amazoniste assumé et promu par le pape François et des prélats représentatifs de l'Église "conciliaire" entre 1965 et 2013 (Mueller, Vigano, Burke, Brandmüller, l'ancien grand maître de l'Ordre de Malte etc.), c'est bien qu'il se passe quelque chose.
Il y a bien une rupture, proclamée d'ailleurs par les acteurs de la révolution en cours, et pas un bloc qui partirait de 1962-1963.
Les rares voix qui s'élèvent contre l'amazonisme sont surtout des "conciliaires" wojtyliens-ratzinguériens : grosse différence avec la contestation traditionaliste au temps de Vatican II et après. La FSSPX n'est plus, sans jugement de ma part, le vaisseau amiral de la contestation aux yeux du grand public dans ce qu'on observe.
La convergence amorcée sous Jean Paul II entre "conciliaires" désireux de Tradition et traditionalistes est un peu passée dans les faits sous François, sans que les uns et les autres s'associent pour autant. Pachamama fait l'unité contre elle, cela se comprend.
Entre 1965 et 2013, les deux terrains de l'intégralisme romain restent des champs de bataille : la doctrine sociale, le vaste champ de l'éthique. Il n'y a pas "anomie" au plan doctrinal. Cosmogamie ... pastorale oui et elle tend à brouiller le message de plus en plus tant en éthique, que dans le compagnonnage uun temps avec les forces socialistes (théologies de la libération originelles), permissibilité éthique pratique croissante.
J'ajoute que la cosmogamie est tempérée avant 2013 par la remise en selle de la Mission/évangélisation. On est aux antipodes des pratiques bergogliennes et plus encore de la Déclaration d'Abou Dhabi qui légitimerait, en doctrine, l'absence d'évangélisation et par conséquent la négation de l'essence de l'Église (selon Paul VI).
Oui il y avait des tendances à l'anomie et à la cosmogamie avant 2013 mais ces tendances n'étaient pas pleinement assumées et renforcées par Rome. Cela fait une différence essentielle.
Dernier point qu'on ne peut plus ignorer, ce que vous faîtes, depuis le triomphe de la Seconde Pornocratie avec McCarrick. Cela rejoint certes là aussi l'anomie éthique et la cosmogamie (dialogue avec tous et toutes sans rappel de la vérité). Le pourrissement interne du Collège des évêques et de la Curie (Sodoma) n'est pas étranger à l'avènement du Pape régnant et aux horreurs qui s'étalent au grand jour depuis 2013. McCarrick et alii montrent que c'est bien antérieur à 1962-1963 et déjà à l'oeuvre sous Pie XII avec un Spellman et d'autres. Il n'y avait pourtant ni anomie ni cosmogamie à l'époque mais le ver était partout dans les poutres, fragilisant l'édifice ecclésial sans que cela se voit.
La sécularisation interne a cheminé silencieusement pour l'essentiel (esprit, sexe, argent le triptyque diabolique classique) avant que, par étapes, elle ne s'expose publiquement et en vienne, aujourd'hui, à revendiquer d'être la vraie voie par dessus la Révélation.
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