mais aux réformes introduites en 1967 avec lesquelles Bugnini et Paul VI s'écartent nettement de la Constitution conciliaire.
En effet, la possibilité d'abord de dire le Canon à haute voix puis peu après l'autorisation de le traduire en langue vernaculaire, faisant par la même disparaître le latin requis, sortent du cadre.
Le dénommé, à tort, missel de 1965 reste lui dans le champ du texte de Vatican II.
Après ce coup de boutoir de 1967 viennent les 4 Prières eucharistiques qui sont même en opposition à la Constitution conciliaire qui interdit toute innovation étrangère à la tradition liturgique latine : or l'existence d'un Canon unique est attestée dans la liturgie latine romaine.
En 1967-1968, la néo-liturgie ne devrait plus se prévaloir de Vatican II mais du seul Paul VI qui a considérablement innové : plus exactement qui a consenti aux innovations défendues par Bugnini et dans un état d'anarchie liturgique totale en Occident. En 1966, plus de 50 (!!!) prières eucharistiques sauvages ont été recensées aux Pays-Bas.
C'est quand Bugnini tenta de faire admettre une prolifération des prières eucharistiques que Paul VI a rompu avec lui (1974) trop tard. Depuis cette prolifération a continué : on doit être autour de 29 prières licites.
Pour mémoire, il est toujours bon de relire cet article 23 qui donne les règles à suivre que Bugnini et le Consilium n'ont pas suivies, avec l'accord de Paul VI hélas :
"23. Tradition et progrès
Afin que soit maintenue la saine tradition, et que pourtant la voie soit ouverte à un progrès légitime, pour chacune des parties de la liturgie qui sont à réviser, il faudra toujours commencer par une soigneuse étude théologique, historique, pastorale. En outre, on prendra en considération aussi bien les lois générales de la structure et de l’esprit de la liturgie que l’expérience qui découle de la récente restauration liturgique et des indults accordés en divers endroits. Enfin, on ne fera des innovations que si l’utilité de l’Église les exige vraiment et certainement, et après s’être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique.
On veillera enfin, dans la mesure du possible, à ce qu’il n’y ait pas de notables différences rituelles entre des régions limitrophes. "
Les changements devaient être limités et toujours conformes à un développement organique. Les modifications de 1967-1968 transgressent lourdement ces 2 règles.
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