En référence à saint Arsène de Scété,
clic (sa notice est beaucoup plus développée dans l'article en italien), mort vers 445 à l'âge de 95 ans.
Il était d'une famille noble, sénatoriale. Très cultivé, il fut l'élève de St Augustin et de St Jérôme, et fut proposé par le Pape comme précepteur pour les fils de l'Empereur.
Il devint ensuite moine et faisait l'admiration de tous pour ses vertus. Sauf qu'il avait gardé cette habitude de croiser les jambes. Les moines et leur supérieur étaient ennuyés, car ils avaient quelque réticence à lui faire une remarque assez humiliante pour un personnage aussi prestigieux.
Ce en quoi ils avaient probablement tort (c'est quand même gênant qu'un supérieur ne puisse pas indiquer à un novice ses défauts), mais bon...
Ils décidèrent donc de ce stratagème : le supérieur croiserait ses jambes devant toute la communauté, et un moine lui ferait remarquer publiquement, avec toute l'humilité requise, que cette posture mondaine ne convenait pas à un moine. Ce qui fut fait : et en entendant ce reproche fait à son supérieur qui l'accepta humblement (!) en donnant raison au moine, Arsène se jeta à genoux en s'accusant d'avoir commis cette faute...
Et depuis cette tradition (d'interdire cette position) a perduré chez les moines, ou au moins certains d'entre eux. On appelle le "grand Arsène" le fait, en position assise, de croiser ses jambes au dessus des genoux, et le petit Arsène de les croiser au niveau des tibias.
J'avoue que quand je vois à la messe "ordinaire" (car je célèbre les deux "formes") des mamies assises dans le choeur (!) en faisant le grand Arsène, ça me choque beaucoup. Et je ne peux pas leur dire grand chose, hélas.
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