A vrai dire je ne suis pas du tout un théologien et j'admets que mes connaissances en la matière sont souvent lacunaires, floues et approximatives.
Je suis tout à fait d'accord avec vous pour dire que nos mérites surnaturels ne peuvent nous être enlevés, au sens où ils sont bien les nôtres et nous sont proprement et intrinsèquement méritoires de la vie éternelle. Cependant, il semble qu'il faut parler ici aussi de mérites de condignité, dans la mesure où leur valeur n'est pas égale à leur récompense, mais proportionnée selon une ordination et une promesse de Dieu sans lesquelles il n'y aurait pas à proprement parler un droit (je ne fais ici que paraphraser d'assez près un paragraphe du P. Garrigou-Lagrange, même référence que dans le message précédent). Il n'y a que pour le Christ que le mérite se révèle un droit en strict justice.
La persévérance finale quant à elle ne peut être obtenue que par un mérite de congruo improprie ; il est théologiquement certain depuis le concile de Trente (sess. VI, c. XIII) qu'il est impossible de la mériter de condigno.
En ce qui concerne la prédestination, c'est celle-ci qui est la cause des mérites des élus, qui n'en sont que les effets (Garrigou-Lagrange, op. cit., deuxième partie, chap. VI, art. 2).
Je crois en fait que nous ne parlions au départ pas de la même chose, comme vous le relevez, mais que sur le fond nous sommes bien d'accord, ce qui est certainement rassurant.
Peregrinus
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