Il ne me semble pas qu'Yves Daoudal remette en question la notion de jugement particulier. Mais quel est l'avis des théologiens sur la forme que prend ce jugement ?
Ne peut-on pas concevoir qu'effectivement à la mort NSJC se présente à l'âme humaine en Gloire et Majesté, et que cette âme ait connaissance à ce moment-là par le fait même de tous ses actes, mérites et démérites (Supplément à la Somme théologique, q87), et sache, ainsi éclairée par Dieu de quel côté elle se détermine pour l'éternité ?
Cela n'enlève pas le caractère actif du jugement par Dieu, dans la mesure où il faut un éclairage particulier à l'âme humaine de la créature pour connaître ses propres mérites.
Et par ce même acte où NSJC se présente à l'âme humaine, où il n'y a plus de Miséricorde mais simplement la Vérité pure, et donc la Justice parfaite, il ratifie ainsi la sentence qu'il a ainsi fait connaître à cette âme en lui donnant la capacité de la percevoir elle-même ?
Je ne sais pas, je ne suis peut-être pas très clair. Mais il me semble qu'on n'est pas obligé de se représenter le Jugement dernier comme une salle de Cour d'Assises où NSJC entend les arguments des uns et des autres pour prononcer ensuite la sentence, et qu'on peut donc effectivement entendre le "Retirez-vous de moi maudits et allez au feu éternel" en un sens figuré. Le sens propre n'a en effet pas tellement de signification dans l'autre monde où l'on n'est plus sujet au temps et à l'espace.
Cordialement
Meneau
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