...noix :
Si presqu'aucun pape n'avait démissionné jusqu'à présent, c'est qu'il y avait une raison, vous ne croyez pas ?
Ce genre d'argument m'a toujours agacé profondément.
C'est peut-être aussi que les circonstances ne sont pas les mêmes.
1) L'espérance de vie augmente considérablement (mais la vivacité d'esprit des personnes âgées ne suit pas, les médicaments anti-douleurs ont même tendance à pénaliser le fonctionnement du cerveau) ;
2) Les questions sont de plus en plus complexes, et d'une gravité extrême, un pape ne peut plus se décharger aveuglément sur un adjoint ;
3) Le monde va de plus en plus vite, et il est de plus en plus médiatisé, avec internet, twitter et autres réseaux sociaux (et une veille permanente des ennemis qui guettent la moindre chose) : le moindre faux pas ou retard peut avoir des conséquences dramatiques (par exemple, ce prêtre irlandais qu'on ne sanctionne toujours pas depuis VINGT ans !...)
Il y a 300 ans, ou même 60 ans, on pouvait laisser de nombreux dossier en plan pendant 10 ou 20 ans, personne ne s'en apercevait.
Aujourd'hui, il faut souvent répondre en quelques jours, voire en quelques heures.
C'est pourquoi il lui est parfaitement possible de penser que, vues toutes les données du problème, il est mieux pour l'Eglise d'avoir un autre pape, mieux à même d'affronter la situation.
Un simple prêtre.