Du rendez-vous avec Alain escada auquel je regrette de ne pas avoir participé, parce que mes deux questions de départ n'auraient pas été prises en compte
(1. Même si "la morale n'a pas de patrie", comment la résistance catholique et française peut-elle être organisée par un Belge alors que la position catholique traditionnelle refuse "le vote des étrangers" ?
et 2. Pourquoi la défense de l'institution du mariage est-elle assurée par un laïc… célibataire ? toutes questions qui ne sont pas anecdotiques, en particulier dans une société de la représentation comme la nôtre),
il ressort:
1. qu'alain escada et frigide Barjot ont été les vrais leaders de la résistance catholique contre ce projet de loi (seuls, l'un et l'autre ont eu l'idée d'une manifestation) ;
2. qu'alain escada en prend un peu trop à son aise avec la vérité lorsqu'il affirme que ses liens avec la FSSPX ne sont que sporadiques et d'aumônerie, alors que toute personne qui a un peu de mémoire se rappelle :
a) que l'Institut "civitas" avait été fondée par des fidèles de la FSSPX ;
b) et que le lien entre l'Institut et la fraternité étaient tellement consubstantiels qu'alain escada était l'organisateur de l'Université d'été de la FSSPX.
3. que la FSSPX, par le canal de l'Institut "Civitas", a décidé d'organiser une sorte d'"expérience politique de la tradition", un mouvement de résistance pleinement catholique, sans affiliation douteuse à des mouvements nationalistes qui regrouperaient également des païens, mais que cette initiiative souffre d'un "manque de légitimité éclésiale" (mgr Marc aillet), légitimité qu'étant un mouvement de laïcs, elle peut conquérir avec le temps, si elle ne disssimule pas d'où elle vient et s'ouvre à d'autres sensibilités de l'eglise catholique ;
4. que, pour le moment, il est regrettable que la stratégie de "civitas" semble se borner essentiellement à être dans une posture réactionnaire ou réactionnelle, et d'opposition à des projets de loi qu'elle voudrait contrecarrer ;
5. qu'une autre ambiguïté du mouvement se trouve dans l'acceptation et le refus tout à la fois, de prendre la responsabilité d'un pouvoir réel autre que communal, ce qui peut se comprendre, dans la mesure où la nocivité des "partis (exclusivement) catholiques" semble faire l'objet d'un consensus historique, sans qu'il y ait de raison que ce confessionalisme politique ait nécessairement et pour toujours un avenir nuisible ou "nocent" comme le dirait Renaud camus, avec son pédantisme habituel.
6. Mais le moindre investissement de "Civitas" dans la conquête du pouvoir, fût-il communal, risquerait de limiter l'action politique de cet Institut à un mouvement d'"agitprop" aux méthodes groupusculaires (voirle refus d'Alain escada de dire qui sont ses conseillers). Cela assimilerait cette action politique aux mouvement d'extrême gauche (LO ou la LCR), qui estiment n'avoir de raison d'être que dans la lutte de rue, et affirment régulièrement ne se présenter aux élections que pour donner plus de publicité à ces luttes. Cela ne me paraît pas correspondre vraiment à ce qu'on pourrait attendre de l'"espoir (ou de l'espérance) en politique".
Enfin, une des Grâces de ce rendez-vous aura été pour moi de relire Hugues76.
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