Vous avez tout à fait raison lorsque vous dites que l’intention est bien celle de faire ce que fait l’Eglise, et l’exemple que vous prenez du baptême par un non-baptisé est, à ce que j’en sais, tout à fait juste.
Mais pour autant, je ne suis pas d’accord avec votre position :
Je ne comprends pas bien pourquoi il y aurait cet ajout de la nécessité de l’intention, si celle-ci ne tenait que dans le fait de respecter le rituel, donc, en résumé, de respecter la matière et la forme du sacrement ; ce serait redondant.
Je vois par ailleurs une certaine contradiction avec ce que vous exposiez auparavant sur le contexte. Vous affirmez ici que le seul respect des rubriques suffit à valider l’intention, alors que dans un précédent message, vous considériez que le respect scrupuleux des rubriques, dans le cadre d’un cours ou d’un jeu, ne suffisait pas à réaliser le sacrement : l’intention personnelle, celle qui « se trouve entre les deux oreilles », du ministre rentre bien en compte. Un enfant qui jouerait tout seul à baptiser un nourrisson (donc sans personne d’extérieur pour juger du contexte) ne baptiserait pas, car, dans son for interne, il saurait que c’est un jeu. C’est bien alors ce qui se passe dans son cœur qui fait la différence.
Par rapport à mon exemple précédent, qui est un peu tiré par les cheveux je vous l’accorde, le prêtre en question ne peut avoir l’intention de faire ce que fait l’Eglise, s’il le rejette. En voulant écarter la volonté propre du ministre, vous en arrivez me semble-t-il à considérer que l’on pourrait opérer un sacrement tout en voulant expressément ne pas le réaliser.
Jérusalem
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