les évêques qui ont été mis en cause par les familles de prêtres suicidés (et qui pour certains n'ont pas voulu croire le prêtre qui jurait qu'il n'avait rien fait de mal, et ne sont même pas allés jusqu'au bord de la fosse), les évêques qui ont maintenu en poste des prêtres à présent laïcs mais qui au tribunal ont préféré charger leur prédécesseur au prix d'un certain anachronisme dans l'approche de ses sujets illo tempore, les évêques qui professent des choses contraires à ce qu'on leur demande (Poitiers en dernière date), ceux qui n'ont pas vérifié l'honnêteté de leur économe diocésain et qui gèrent l'argent des fidèles par-dessus la jambe, les évêques qui ont des enfants et qui monnaient des conférences via des entreprises privées, les évêques qui concélèbrent avec des confrères dont ils savent les casseroles morales (si la messe est encore quelque chose), la volée de bois vert du P. Armogathe et de ses rares cosignataires pour dire que la méthode de la ciase était malhonnête (avec démission sans aucun intérêt de Mgr de Reims de l'académie catholique de France dont l'intérêt est par ailleurs encore à prouver, puisqu'Isabelle de G. et JM Sauvé en font partie)...
On a eu aussi un épiscopat qui a décrété que leur Eglise était "systémiquement" criminelle avec les enfants. Il y eut un vote je crois et ce ne fut pas unanime. On aurait voulu connaître le détail, par le fameux souci de transparence. C'était deux contre et deux abstentions, ou 40 contre et 60 pour ?
Désolé de rappeler qu'aux XIe-XVe s., le chapitre faisait comparaître l'évêque accusé de dilapider les biens de l'Eglise (parfois c'était une accusation commode) et les conciles locaux comme le pape ne blaguaient pas avec cela. L'évêque mis en cause avait un procès qui durait au maximum deux ans et s'il était condamné, finissait ses jours dans une abbaye.
Un évêque se doit de conserver et d'augmenter le patrimoine, au service des pauvres et des fidèles, non le brader pour les lubbies du jour décidées dans ses conseils : pas de gestion au fil de l'eau et des embauches de salariés qui souvent sont incapables d'être embauchés ailleurs, jouissent de copinages ou sont loin du catéchisme de l'Eglise. Des diocèses impriment en masse des propagandes pour le denier, alors qu'ils devraient voir que cela n'intéresse plus et qu'il existe encore des bulletins de l'année passée (des curés décident à juste titre de les utiliser).
Je sais qu'il est sale en certains milieux ecclésial ou bourgeois de parler d'argent... Ce sont en général les gens qui ont de l'argent, de jolis fauteuils Voltaire dans leur salon (mes deux grands-parents paysans n'avaient pas de salon) ou qui dépensent celui des autres, qui n'aiment pas parler de ce sujet pourtant capital dans la vie des diocèses. Des évêques lucides s'étaient réunis près de Châlons pour réfléchir à l'effondrement prévisible des legs et du casuel.
On a eu la peau de Mgr Castet par exemple, mais les évêques autoritaires du genre du P. Minnerath (pas seulement avec la FSSP) n'ont aucun contre-pouvoir. Lustiger était un autre autoritaire, et combien, ce fut le prix pour redresser Paris après Marty et quelques autres, prendre ses distances de l'ICP et des séminaires locaux.
Un évêque qui accuse à tort un prêtre se sent tout-puissant et se couvre. Or il arrive que les accusations ou les suspicions soient infondées. L'honneur du prêtre n'est que rarement rétabli avec des excuses épiscopales en réunion du presbyterium. Cela peut arriver en d'autres milieux.
La solution n'est pas la composition paritaire du conseil épiscopal avec une dose de laïcs et de femmes, un vicaire général femme... si encore on avait des membres laïcs de la tendance "conservatrice"...
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