Le cardinal Ricard allait dans les églises traditionnalistes...
Et vous voulez la liste des clercs traditionnalistes concernés par les déviances sexuelles, l'homosexualité et les procès canoniques qui n'en finissent pas (Lagrasse, Lagrasse, Lagrasse...) ?
La presse n'a bien compris ce que faisait Santier devant le saint-Sacrement et s'en tient à des déshabillements ou à du voyeurisme. L'évêque actuel de Créteil est toujours en poste et vice-président ? Chapeau l'artiste.
Dans l'Histoire, depuis Trente et évidemment avant, le clergé délinquant est un sujet en soi avec des sources. Et puis la réforme dite grégorienne voulut mettre de l'ordre dans le clergé séculier en lui imposant le célibat, qui était devenu une pratique minoritaire.
Pour ceux qui ont visité les titres romains possédés par des cardinaux français, c'est pire encore qu'on ne pensait...
La Trinité des Monts avec les armes de Barbarin, au statut bancal...
St-Louis-des-Français, avec l'écu nu du cardinal Vingt-Trois (qui est des cardinaux qui se f... de leur titre, même avant d'être bien malades).
La tombe du cardinal Tauran près de la place Navone avec une aura douteuse sur sa vie privée (je vais finir par me mettre à lire Martel...).
J'avais franchement honte d'être Français à Rome pour la première fois, tant c'était bancal et net, net.
J'avais cru respirer l'air frais à St-Augustin au fronton marqué du nom de cardinal d'Estouteville, eh ben non !
Il y a quelques années La Croix avait pondu un article pour dire que je ne sais plus quel pourcentage de prêtres refusait d'être évêque. Je ne vois pas sur quelles sources ce journal pouvait se fier, car en principe, seul le nonce peut avoir une idée des refus. Comme j'ai l'esprit souvent mal placé et peu porté à l'irénisme, j'avais déjà quelques idées sur les raisons morales qui empêchaient de recevoir, en conscience, le sacrement plénier de l'Ordre. L'humilité, comme j'ai dit récemment, est un truc à raconter aux enfants.
Il fallut le covid pour que les laïcs qui distribuent la communion (pratique que je réprouve absolument) se lavent les mains ! Ce qui ne s'appelle pas les purifier... Allez savoir ce qu'ils ont fait avec leur main depuis 24 h... Et je suis laïc, qui réprouve les leçons de morale de certains tradis - obsédés et intrusifs - dans la vie de couple.
Tous ces clercs qui ont dit la messe, et qui ont touché des mineurs...
Je suis porté à l'indulgence quand les rapports avec des femmes consentantes, le lecteur de Graham Greene et de Barbey ne peut que s'incliner devant les forces de la Nature.
Les registres de la Pénitencerie apostolique ne comptent pas les affaires rondement absoutes d'assassinats d'abbés, d'abbesses, et je pourrais vous citer des crimes plus odieux encore, qui relèvent des cas réservés au pape (et ce n'est pas dans les Evangiles...).
Youtube vous propose des reportages plus atterrants les uns que les autres sur les abus de clercs sur des religieuses, en France et dans le monde, notamment en Afrique.
Un grand ami prêtre recteur d'une faculté catholique d'une capitale africaine m'a dit un jour que la moitié des prêtres de tel pays avait des enfants. Avec notre homosexualité occidentale, c'est plus hypocrite et moins risqué...
Je ne sais quelle diction il faut adopter quand on président de la CEF (comme Mgr Ricard, qui ne signe même plus comme cardinal !), mais celle de Mgr de Reims fait plus penser à celle de M. Salomon pendant le Covid qu'à celle d'un évêque révolté.
Le cardinal se grandirait à renoncer à son chapeau dans la semaine, sans même demander son avis au pape.
Et par pitié, qu'on ne le recase pas comme aumônier chez des religieuses. Ce genre de mesure est vraiment misogyne au possible. Mais pas étonnant.
Si la presse était plus scrupuleuse, elle chercherait, de longue date, les évêques qui ont laissé faire des clercs aujourd'hui dégradés, pour mieux charger la barque de leur prédécesseur. Les procureurs ne sont pas toujours très doués en choses d'Eglise et sont infichus d'avoir une chronologie devant les yeux. Quand je pense que des évêques émérites paient et que leur défense a eu la pudeur - bien trop chrétienne - de ne pas charger leur successeur... (alors que le successeur et le métropolitain ont chargé la barque).
Et le P. Minnerath qui jugea rédhibitoire le fait de ne pas concélébrer avec lui un jour dans l'année... Sans parler des autres où on refuse une église pour une famille, où on interdit la soutane et les stalles à des séminaristes, où on refuse de confirmer, où on refuse une fondation monastique, où on laisse dire la messe devant une porte fermée, où on obtient la tête d'un prêtre traditionnaliste ou tout simplement d'un prêtre "classique"...
Si ces affaires se passaient dans une autre religion, je sais ce que je penserais de la religion elle-même et de ses suppôts...
Tout cela apporte aussi de l'eau au moulin de ceux qui veulent, dans l'Eglise, changer le sacerdoce et même l'épiscopat. Comptons sur une future tribune dans La Croix pour faire passer le message.
Ce que Golias suggère et que vous et moi pouvons savoir ici et là, pas seulement sous l'effet de la rumeur, implique que dans l'épiscopat, des choses se savent. Leur ciase a été une belle diversion doublée d'une balle dans le pied (les journalistes ne finassent pas et brandissent le chiffre de 300 000 crimes... avérés ! Merci wikipedia).
Vu de Sirius, cela donne furieusement l'impression que le corps épiscopal, comme système et clan, se couvre. Il y a quelques-uns d'entre eux qui doivent enrager... Eh bien qu'ils l'ouvrent ! La collégialité qui tourne à la mafia de St-Gall ou d'ailleurs, ça va...
Les laïcs doivent dire amen à tout et éventuellement tout chambouler aux synodes (mais surtout pas faire des suggestions dans le sens rétrograde...), payer le denier de l'Eglise, ne pas choisir les lieux où leurs enfants doivent apprendre à grandir dans la Foi et faire confiance à l'anomie ambiante, l'à peu culturel ou intellectuel. C'est gonflé. Je connais de nombreux couples de grande qualité, aux limites de la Tradition ou à un pied dans les deux rites, qui ne peuvent collaborer aux Eglises diocésaines en raison de la daube servie et entretenue, où la spécialiste de la liturgie est une femme qui avec son DEA en théologie obtenu facilement dans une faculté catholique se prend pour une liturge alors qu'elle est absolument incapable de réciter le credo en latin !
Mon chapeau au clergé séculier diocésain qui tient encore le choc, surtout si l'évêque ou le vicaire général ne vaut pas un clou.
Le livre qui suit n'a aucun rapport avec Vatican II et il se trouve des passages sur le clergé délinquant, phénoménal évidemment à l'échelle de la chrétienté.
Un autre sujet m'exaspère puissamment : l'argent dilapidé, les économes diocésains véreux aux affaires plus ou moins étouffés, le patrimoine bradé (notamment pour la caisse de la ciase, mais pas que), l'ancien vicaire général de Vannes détournant 670 000 euros d'honoraires de messe (a-t-il été sanctionné dans l'Eglise ? 3 ans de prison avec sursis : a-t-il été même réduit à l'état laïc puisque les messes servaient à coucher avec des hommes ? je vais souvent dans le Morbihan et ne peut demander cela ex abrupto à des clercs que je croise sans être leur ami...).
Des évêques ont emm... de vieux et braves curés pour qu'ils dégagent à plus de 80 ans de leur presbytère où il faisait froid et qui vivaient sur un très petit pied, sans ordinateur et sans dentier. Ces vieux prêtres sont morts, salis, sans que la vérité soit rétablie. Ils ont dû passer de sales nuits à la fin de leurs jours, comme nous quand nous sommes victimes d'injustice. Un vieil ami prêtre me disait : tu vois, le pharmacien que je viens de voir doit penser que je suis le vieux qui a mis la main à la caisse !
Le curé qui l'accusait de cela pendant ce temps recevait une voiture régulièrement en soirée et il a fini par changer de diocèse d'incardination, faute d'avoir eu la peau du vieux. Voilà la belle Eglise ! L'évêque, qui n'est pas à une chose odieuse près, préférait protéger un jeune prêtre, quitte à sacrifier le vieux... Manque de chance, le vieux a tenu, quitte à voir la moitié de ses anciens paroissiens lui tourner le dos. Et jamais le vieux n'a suggéré à l'évêque l'histoire de la fameuse voiture...
Pendant ce temps, huit, dix et combien demain (?) évêques avaient des choses sur la conscience. Et les fameux vicaires généraux qui, pour certains, doivent être la voix de leur maître, s'ils veulent franchir l'étape supérieure et être correctement jaugés dans les réunions provinciales. Rares sont les vicaires généraux qui ont claqué la porte. J'en connais au moins un, très droit, à qui cela valut d'attendre dix ans de plus la mitre.
Au XVe s., on aurait accepté que le crime sur la conscience du cardinal Ricard reste secret, ce qui évitait le scandale public. Ce dernier se serait contenté d'obtenir une absolution du pape et éventuellement aurait pris ses quartiers dans un monastère, en vendant tous ses biens pour les pauvres.
La lettre du cardinal, de mon point de vue, est un déballage qui n'était pas nécessaire, sans quoi il faut mettre des haut-parleurs aux derniers confessionnaux.
Le déballage de Sr Emmanuelle sur sa vie privée à la fin de sa vie ou post mortem (je ne sais plus) était un peu du même caniveau.
Ce que vivent les religieuses et ce qu'ont vécu d'anciennes religieuses, n'est pas du tout à minorer. Et pour le coup, merci Arte. Dans l'Eglise, on a plus que l'impression que les femmes en religion sont des supplétives et à la rigueur de la chair à canon. Je n'ai pas envie de blaguer avec cela.
J'ai des enfants qui ont l'âge de comprendre et qui ont des oreilles : je suis atterré (je n'aime pas du tout quand ces sujets font l'objet d'une homélie, cela dit).