je comprends que vous citiez la question de la langue. Elle est considérée en effet comme un des grands marqueurs de la réforme liturgie demandée par la constitution SC. Et St Paul VI pourrait sembler, en effet, faire ici une réception maximaliste de SC.
Mais il ne s’agit pas d’une réception tendancieuse dans la mesure où le remplacement du latin par la langue du Peuple dans la liturgie n’est pas un but en soi, mais un moyen pour un objectif plus grand. Paul VI l’exprime très bien, et en est parfaitement conscient, lui qui parle de sacrifice nécessaire par rapport au remplacement du latin. Un moyen pour un objectif bien plus fondamental, celui de favoriser une participation active de toute l’assemblée à la liturgie de l'Eglise. Cette participation active est ce qui a porté le mouvement liturgique depuis ses débuts il y a plus d’un siècle. La réforme liturgique consécutive au Concile Vatican II, dans cet esprit de participation active de tous, est tout sauf un début, une réforme soudaine et inattendue, c’est au contraire un aboutissement : l’aboutissement d’un lent mouvement dans l’Eglise pour davantage de participation des fidèles que déjà St Pie X (1), puis Pie XII (2), pour ne citer que des papes, appelaient de leurs vœux.
La réception de St Paul VI n’est, en l’occurrence, pas tendancieuse, dans le sens qu’elle ne déforme pas les objectifs de SC. Elle me semble au contraire pleine et consciente quand il associe la nouveauté de la langue liturgique à "une intention qui ... [est] d'associer d'une façon plus intime et efficace l'assemblée des fidèles aux rites officiels de la messe, tant ceux de la Parole de Dieu que ceux du sacrifice eucharistique"
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