Le parlementaire qui, en conscience, sait que son abstention revient à favoriser la loi la plus mauvaise, n'en portera-t-il pas la responsabilité ? Je crains que si.
Quant au cas de votre terroriste, il n'est de prime abord pas comparable avec ce qui nous occupe, car vous donnez alors directement la mort, ce qui n'est pas le cas du vote. Pour autant, prenez-le dans l'autre sens : Vous avez la possibilité d'arrêter une des deux balles destinées à Pierre et à Paul. En arrêtez-vous une (quelle qu'elle soit) ? Ou laissez-vous les deux atteindre leur cible ?
Mais revenons-en plutôt aux principes.
On est ici dans le principe du moindre mal selon lequel (cf Humanae Vitae) :
- On ne peut commettre délibérément soi-même un acte mauvais pour en tirer un moindre mal ou un bien
- On peut en revanche tolérer d'autrui un acte mauvais en vue d'éviter qu'un mal plus grand ne soit commis.
Ainsi, quand le parlementaire vote pour une des deux lois, ce n'est pas lui qui l'a rédigée, mais autrui. Et s'il n'a pas de troisième voie qui lui permettrait d'échapper à l'alternative fermée de ces deux lois, favoriser la moins mauvaise loi qu'il n'a pas délibérément voulue, pourrait être légitime.
N'est-ce pas tout l'enjeu de la situation italienne ?
Ion
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !