Bonjour Jean-PARFU,
Ce qui suit est inspiré d'une manière assez indirecte par TC et ses suites.
Il est possible de trouver stupéfiant que presque personne n'aborde le pontificat actuel sous l'angle du "bétonnage", par Francois, des acquis mentaux à caractère néo-catholique post-conciliaire, alors qu'il est clair que Francois ne veut pas que des catholiques s'imaginent qu'il pourrait être envisageable de les remettre en cause, de revenir dessus.
Il est pourtant possible de dire, d'une manière assez objective et réaliste, que François veut à la fois actualiser, amplifier, rendre plus complets, plus définitifs et plus dominateurs ces acquis mentaux, dont on trouve les paramètres dans ses encycliques et ses exhortations, et bien sûr dans sa pastorale, ainsi que, il faut bien le dire, dans une une partie non négligeable de celles de ses deux prédécesseurs.
A partir de là, on est en droit de se demander si une opposition catholique affichée, assumée, cohérente et englobante, en direction de ces acquis mentaux, n'est pas, somme toute, plus solide qu'une opposition équivoque, qui se veut globalement respectueuse de l'autorité du pape, sauf, notamment, dans le domaine de la liturgie, ante-montinienne, pour ainsi dire, puisque la liturgie dite tridentine n'a certes pas attendu le Concile de Trente pour commencer à apparaître, dans l'Eglise, et puisque la liturgie dite conciliaire est bien moins conciliaire, au sens strict du terme, que montinienne.
Par ailleurs, François semble vraiment accepter qu'on ne lui obéisse pas, dès lors que cette manifestation de désobéissance consiste à aller plus loin et plus vite que lui, dans la même direction, consensualiste fraternitaire, ou humanitaire immanentiste, ou inclusiviste périphériste, ou encore oecuméniste voire unanimiste, et surtout dès lors que la même manifestation de désobéissance ne remet pas en cause les acquis mentaux évoqués, mais leur confère une certaine actualité et les déploie dans toutes leurs virtualités.
Enfin, on est également en droit de se demander pourquoi il est aussi important, pour le pape François, d'imposer de la contrainte, là où il devrait plutôt essayer de susciter de l'adhésion : si la liturgie montinienne est aussi propice à la fidélité doctrinale et à la fécondité spirituelle qu'on est en droit de l'attendre ou de l'espérer, pourquoi ne pas la mettre davantage en valeur, en tant que telle, notamment en direction des catholiques traditionnels, en tant que liturgie qui contribue, en puissance et en acte, non, bien sûr, à de l'intégrisme, mais au respect effectif d'un optimum d'intégrité dans la foi catholique et dans la vie chrétienne, en tant que surnaturelles et théologales ?
Bonne journée.
Scrutator.