Même nos aïeux les plus pauvres essayaient de ne pas avoir trop d'enfants.
Un couple français catholique marié encore en 1950 avait au moins 5/6 enfants, et dans les milieux modestes ou pauvres, je ne connais pas une mère qui en aurait voulu davantage. Les mâles ne savent pas ce que c'est que d'être enceinte et de devoir traire les vaches jusqu'au dernier jour de grossesse (pas de relevailles un mois et demi après pour se reposer !), de faire le linge pour les valises le dimanche sans machine à laver, de faire à manger avec des affamés autour de la table et pas grand'chose à proposer (en ville, c'était pire encore), d'avoir un enfant tous les ans pendant six ou sept ans d'affilée... Le soin des enfants était très "genré" ! Après la messe, le père allait jouer aux cartes, pendant que la femme retournait préparer le repas et changer les habits des enfants. Les devoirs, c'était aussi la mère. Il y avait parfois une grand-mère à la maison, pour le meilleur ou pour le pire. Le tout, sous l'oeil du crucifix dans chaque pièce...
G. Cuchet a redit que beaucoup de ces familles donnaient un séminariste et parfois un prêtre (il fallait payer les études !), une religieuse...
Il est plus facile d'avoir dix enfants quand on a trois domestiques et une grande maison, des rentes et un grand parc en 1900, que cinq enfants dans une famille ouvrière misérable des années 1950 dans un taudis des banlieues parisiennes (cf. Les saints vont en enfer).
Il est piquant que des célibataires, laïcs ou clercs, donnent des leçons à cet égard.
Il est irresponsable que des familles - même catholiques - dans les pays sans école, sans médecine, sans rien, soient encouragées à se multiplier et à croître. Et pourquoi pas leur proposer de venir partager notre opulence et notre système (on ne le fait déjà que trop, et il ne se finance pas par l'opération du St-Esprit). Les allocs ignorent les familles avec un seul enfant, mais subventionnent la démographie allogène pléthorique. Un vrai gouvernement de France devrait y mettre de l'ordre et discriminer, quitte à changer la Constitution. J'aurais des fiches de famille à livrer terribles : 10 enfants venus d'Algérie, du Mali... Ces gens se voient ainsi favoriser par leur dieu. C'est le même raisonnement lamentable chez des catholiques. Nos mères et grands-mères ont été usées, notamment par leurs enfants et une bonne partie de leurs hommes peu soucieux de faire fonctionner le ménage (combien, devenus veufs, ont-ils su se faire à manger et faire leur linge ?).
Des clercs tiqueront en me lisant. C'est donc bien un tabou...
Quand ils viennent déjeuner dans une famille fort hospitalière, savent-ils que la femme a fait les courses, le mari éventuellement le ménage (j'en doute, ou une domestique, que je n'ai pas !), a pensé à un repas, fera le rangement, s'est occupé des enfants, etc. C'est encore plus compliqué quand la femme travaille et certaines femmes sont très prises. Est-ce que des prêtres, surtout tradis, ont déjà vu une femme faire le ménage ou repasser une pile de linges ? C'est aussi cela, la vie. Et ont-ils vu un budget familial de famille très modeste, sans chevalière au doigt avec des armes parfois usurpées d'ailleurs ? Les conférences de St-Vincent de Paul ou Cesbron auraient à leur apprendre.
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