Vigano : la nécessaire et courageuse critique de Benoit XVI par Goupillon 2021-03-13 11:01:01 |
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Mgr Vigano n'est pas le seul évêque à avoir souligné l'incohérence doctrinale et philosophique du Pape Benoit XVI. Cette critique est nécessaire et justifiée eu égard à l'impasse théorique et pratique où mène inexorablement le faux principe de non-opposition des contradictoires chère à la dialectique hégélienne dont le Pape est en effet l'héritier. Force est de constater que la fameuse « herméneutique de la continuité », trouvaille qui fut une apparente belle formule mais en vérité une impossibilité logique réelle, s'avère le résultat d'un raisonnement sophistique qui ne pouvait par nature offrir à l'Église une grande voie de sortie de crise.
C'est ce que l'archevêque Vigano démontre irréfutablement. À preuve les attaques ad hominem dont il est l'objet sur ce Forum Catholique : on l'injurie et l'on fait le procès de ses intentions, forcément malveillantes ; mais on ne répond pas sur le fond de ce qu'il expose, et pour cause, tant son analyse est difficilement contestable. Les imprécateurs modernistes habituels de ce Forum ont beau plastronner, nul argument n'est invoqué ni développé dans leur diatribe. On peut interpréter ces attaques comme un pure réaction épidermique à un enseignement d'inspiration traditionnelle.
Mgr Vigano revient sur le renoncement du Pape. Comme certains observateurs vaticanistes, l'archevêque doute de la validité de cette résignation pour plusieurs motifs. Ici il démontre que la résignation de Benoit XVI procède de la même dialectique hégélienne, l'éméritat pontifical pouvant se lire comme une application nouvelle du schéma thèse-antithèse-synthèse (thèse-antithèse-foutaise aimait mieux un de mes professeurs normaliens de littérature) :
l’invention de la papauté émérite, où entre être pape (thèse) et ne plus être pape (antithèse), le compromis de ne le rester qu’en partie (synthèse)
J’ose dire, par souci d’exhaustivité, que même le renoncement arbitraire à l’exercice de l’autorité sacrée par le Pontife romain représente un vulnus très sérieux à la papauté, et pour cela nous devons considérer Benoît XVI plus responsable que Bergoglio.
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