Bonjour et bon dimanche,
Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais il y a une chose que je ne comprends pas.
Le pape François n'est certes pas le premier pape, mais est le cinquième pape qui est à la fois chronologiquement et programmatiquement néo-catholique post-conciliaire (en comptant Jean-Paul 1er), même s'il l'est bien plus que ses prédécesseurs.
Or, depuis le début du pontificat actuel, en général, et depuis la parution de cette lettre encyclique, en particulier, une partie de la "cathosphère" s'exprime globalement PRESQUE comme si le pape François était le premier pape néo-catholique post-conciliaire.
Je le formule autrement, dans l'espoir de m'exprimer un peu moins mal.
Le pape François n'est sûrement pas le premier pape, mais est le cinquième pape qui est à la fois doctrinalement et historiquement consensualiste fraternitaire, ou "gaudium-et-spiste", ou encore inclusiviste périphériste (en comptant Jean-Paul 1er), même s'il l'est davantage que ses prédécesseurs.
Or, depuis le milieu du mois de mars 2013, en général, et depuis le début du mois d'octobre 2020, en particulier, une partie de la "cathosphère" s'exprime avec une telle virulence ou avec une telle vivacité que l'on ne peut s'empêcher de penser que cette composante de la cathosphère réfléchit puis réagit PRESQUE comme si le pape François était le premier pape qui fonctionne à "l'accompagnement humanisateur", qui est au moins partiellement légitimateur de telle conception dominante de l'évolution des aspirations de l'homme contemporains et de l'orientation du monde contemporain post-1945.
Il est tout à fait possible, et il même probable que le pape François fonctionne à cet "accompagnement humanisateur" encore plus que ses prédécesseurs néo-catholiques post-conciliaires, ou fonctionne à la conciliation avec l'égalitarisme diversitaire, dans le domaine de la religion, et avec l'horizontalisme humanitaire, dans celui de la morale, encore plus que les mêmes prédécesseurs.
Mais je ne vois pas très bien en quoi il y a, à coup sûr, une différence de nature absolument fondamentale entre le registre de discours du pape François et celui de ses prédécesseurs néo-catholiques post-conciliaires.
Et surtout, je ne vois pas très bien en quoi il y a, d'une manière certaine, une différence de nature de grande ampleur et de longue portée entre les OMISSIONS consensualistes fraternitaires du pape François et celles de ses prédécesseurs, à propos du fait que la crise que le monde contemporain inflige à lui-même, au moins depuis l'année 1945,
- est avant tout une crise à caractère religieux, ou d'inspiration spirituelle, dont les fondements ont été spécifiquement anti-chrétiens, avant-hier, et sont post-chrétiens, aujourd'hui,
et
- n'est pas avant tout une crise écologique, économique, morale ou sociale, dans l'acception "gaudium-et-spiste" de ces termes.
Merci beaucoup pour toute réponse, compte tenu de ce que je ne comprends pas, et bon dimanche à tous les liseurs.
Scrutator.