On n'est "obligé" de confesser que ses péchés graves, c'est vrai.
Mais chaque péché, même véniel, nous éloigne un peu davantage de Dieu, et donc contribue à obscurcir notre conscience, bref augmente en nous le risque de tomber dans un péché grave.
Certes il y a d'autres moyens d'obtenir le pardon des péchés véniels que la confession. Le rite pénitentiel, au début de la messe, en est un.
Cependant la force de la confession par rapport aux péché véniels est l'examen de conscience. On sait d'expérience que ceux qui ont pratiqué longtemps les séances avec prétendues "absolutions collectives", lorsqu'ils reviennent à la pratique normale, ne savent finalement plus quoi avouer : ils ont perdu l'habitude de l'examen de conscience. Le risque est grand, pour ceux qui ne confessent jamais leurs péchés véniels, de ne plus voir leurs péchés.
Le sacrement de réconciliation fonctionne comme le filtre de la conscience.
Prenez l'exemple de ces gens qui habitent à côté d'une décharge, dont ils vivent et près de laquelle ils sont nés : ils n'ont plus la notion d'une odeur normale. Ou ceux qui depuis des générations boivent l'eau d'un puits souillé : le goût de l'eau pure leur est étranger.
Celui dont la conscience n'est pas filtrée par l'examen de conscience en vue de l'aveu dans la confession risque bien de ne plus savoir où est le mal. Et quand la tentation se présente, il risque de ne pas l'identifier comme un mal.
Au contraire celui qui a la conscience claire, lorsque survient la tentation, la reconnaît tout de suite pour ce qu'elle est et a donc plus de chance de la repousser.
Mais je n'évoque là que la part psychologique du bénéfice de la confession. Il y a surtout un renouvellement de notre esprit par le contact avec la Trinité, dans un cadre où l'on cherche à ne pas recommencer.
Je crois me souvenir que Saint Jean-Paul II disait que le rythme normal pour la vie chrétienne était pour la plupart des gens le rythme mensuel.
Ne me dites pas qu'il n'y a pas assez de prêtres pour cela. Vu le petit nombre de pénitents actuels, on est loin du compte.
Cependant on constate un certain renouveau de la confession chez le petit reste de croyants authentiques (ceux qui adhèrent à tout l'enseignement dogmatique et moral de l'Eglise).
Je suis persuadé que la baisse des vocations sacerdotales est liée de très près à la baisse de la pratique du sacrement de la réconciliation.
D'une part parce que si l'on ignore le sens du péché et sa gravité, il n'y a pas de raison de vouloir des prêtres, dont le travail propre est le pardon des péchés.
Et puis parce qu'un jeune qui a la conscience encombrée de péchés aura bien du mal à discerner l'appel du Seigneur.
Votre dévoué Paterculus
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