Les partisans de la "sacralité papale" pourraient vous répondre que lorsqu'il y eut deux, voire trois papes, seul l'un des deux ou des trois avait reçu ce qu'ils pensent être l'onction divine.
Là où vous avez raison, c'est que si la papauté était une onction, il ne pourrait pas y avoir de renonciation et la coexistence d'un pape émérite et d'un pape en fonction, comme c'est le cas actuellement.
Mais, ce qu'il faut répondre, c'est que y compris dans l'élection d'un pape, l'intervention divine ne relève pas de l'ordre du sacrement ou du sacramental. S'il y a intervention divine, et ça peut être le cas, comme ce fut le cas avec Jean Paul II, elle relève de l'ordre de la providence de Dieu.
Une dernière précision : le pape est un principe d'unité de gouvernement, de juridiction, ce qui inclut l'enseignement. Et l'on sait que le pape peut, sur certains sujets dans certaines circonstances, s'exprimer infailliblement.
Mais, il faut le redire, cette "infaillibilité pontificale" est exceptionnelle et signifie :
1) a contrario, que le pape, dans les circonstances communes, y compris donc dans ses fonctions, n'est pas infaillible ;
2) en réalité, que le pape seul ou le pape et le Concile ne sont infaillibles que lorsqu'ils manifestent l'intention de s'exprimer infailliblement, c'est-à-dire que lorsqu'on peut affirmer avec certitude qu'il ou ils est ou sont la voix de l'Eglise qui seule est infaillible. C'est en effet l'Eglise qui "une, sainte, catholique et apostolique" et pas le pape ou/et le concile ! C'est en l'Eglise que nous devons croire ! Et c'est la raison pour laquelle, l'infaillibilité peut aussi être celle du "Magistère Ordinaire Universel", c'est-à-dire de ce qui a toujours et partout été cru dans l'Eglise, par l'Eglise.
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