Plusieurs contributeurs, de mémoire, militent dans le livre ci-dessous pour lire la loi de 1905 comme une libération de l'Eglise du lien qui l'unissait à l'Etat, peu importe le régime.
Les accords Sarkozy - Saint-Siège au sujet de la reconnaissance des diplômes valent leur pesant de cacahuètes, et soulignent le gallicanisme de l'épiscopat actuel et de certains instituts catholiques d'alors, pas du tout content que la nonciature et la papauté se mêlent de leurs affaires.
Le gallicanisme s'épanouissait très bien et s'y retrouvait très bien tout au long du XIXe siècle, et j'ai lu plusieurs travaux de Boudon, naturellement. Tous les évêques n'ont pas eu le profil d'un Parisis et d'un Pie, mon compatriote Darboy est leur exact contraire et traîne sa sa sale réputation gallicane et ses positions au premier concile du Vatican.
Les crises (dans les nominations épiscopales) qui ont précédé 1905 ont amplement montré que les évêques républicains imposés à un clergé romain et monarchiste passaient très mal, et que le pape n'y pouvait rien. Le parcours chaotique d'un Mgr Herscher, secrétaire de son prédécesseur et lui-même imposé par le gouvernement républicain au diocèse langrois encore monarchiste (son clergé, les professeurs des séminaires), est à cet égard révélateur. Il est enterré dans son Alsace natale, non dans son ancienne cathédrale. La fin du concordat rendit les mains libres à Rome.
Lire aussi pour ceux que cela intéresse, les travaux, un peu survolés je trouve, sur la prénotification faite au gouvernement en régime de Séparation et d'autres travaux sur les nominations épiscopales en terre concordataire (on ne sait si les évêques auxiliaires éventuels de Metz et de Strasbourg, de Cayenne, doivent avoir des bulles enregistrées par la république, seulement les évêques coadjuteurs avec droit de succession).
le livre d'histoire diplomatique paru en 2017
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