La centralisation dans l'Eglise autour du pape est une conséquence de l'histoire, les évêques et les églises locales se tournant vers lui comme arbitre ou pour les aider dans les inévitables différends rencontrés par eux avec les autorités temporelles nationales.
Mais une trop grande centralisation appauvrit aussi la vie de tout organisme : "apoplexie au centre et paralysie aux extrémités".
Comme l'écrit Pascal dans ses "Pensées (n° 871): "la multitude qui ne se réduit pas à l'unité est confusion ; l'unité qui ne dépend pas de la multitude est tyrannie".
Il me semble, en conclusion :
1) qu'il est bon effectivement de lire les Pères de l'Eglise, mais qu'il faut aussi prendre en compte l'histoire de l'Eglise qui a suivi, car l'Eglise est comme un arbre qui grandit et qui a grandi depuis cette époque et qui a, par exemple, pu justifier, au XIème siècle, l'obligation du mandat pontifical pour la consécration de tout nouvel évêque, autorisation préalable qui n'existait donc pas auparavant ;
2) que les évêques ne devraient pas être considérés comme l'équivalent de simples préfets pour l'Eglise, mais comme de véritables chefs d'églises locales, ce sur quoi les Pères de l'Eglise et les églises d'Orient peuvent nous aider à réfléchir, nous qui sommes, malgré nous en quelque sorte, influencés par le sec centralisme romain.
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