Le "pape qui parle au monde catholique" est un phénomène très récent, dû à un écroulement du christianisme dans les sociétés occidentales. Il a fallu s'attacher au chef visible avec tous les dégâts que cela peut comporter. Les fidèles se sont retrouvés un peu seuls avec le pape, qui a compensé la perte de la foi des sociétés par un "dirigisme" dépassant tout. Le résultat, on le connaît: encycliques aussi longues que peu lues, médiatisation du souverain pontife, mise en scène permanente et théâtralisation (déjà sous Pie XII), la volonté nette de reconstruire et de détricoter les rites, le fait d'intellectualiser à outrance la foi par un personnel théologien...
Je suis aussi d'accord sur Pie XII: ce pape d'une grande qualité a nommé un épiscopat terne. Faut-il s'étonner que Vatican II ait été avalisé par un épiscopat largement pacellien ? (Ce qui prouve que le phénomène des nominations peut avoir des effets pervers, même quand il est issu d'un pape orthodoxe...).
Vous oublié aussi le rôle de Pie XI: il a aussi laissé se créer une Église caporalisée. Il a développé un nationalisme ecclésial, qui explique, en réaction, l'Église "ralliée" au monde de Vatican II.
Depuis la sortie du Moyen-Âge, l'Église est sous pression et le traduit par sa tendance à beaucoup parlee d'elle-même. Peu des Mystères qui l'animent et dont elle découle pourtant. Je m'interroge sur cette dérive ecclésiocentrique. On voit le résultat avec Vatican I ou avec Vatican II, qui sont beaucoup plus proche en ce sens qu'ils se centrent sur "l'être" ecclésial.
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