déjà utilisé par le cardinal Lustiger et tous les bisounours.
Le ratio prêtre/pratiquants !
Et puis quoi encore ?
Vous l'écrivez à la fin de votre message.
Si c'est ce qu'on apprend dans les séminaires ou dans la rédaction de la fausse croix, avenue de Breteuil...
Chiffrez la Foi relève de l'horreur.
Je ne donne pas au denier du culte ou de l'Eglise ou de je ne sais quoi, suis-je digne d'être compté parmi les catholiques pratiquants diocésains ?
Un divorcé baptisé est catholique, un ado qui a abandonné toute pratique est catholique. Et ils ont aussi besoin, sans le savoir ou sans oser le demander, de croiser le regard d'un prêtre (si son habit n'aide pas à le repérer, cela se complique...). Et je n'ai pas besoin du pape pour m'entendre dire que les prêtres doivent aller aux marges ! Ils y vont depuis toujours !
Quand il y aura trois prêtres, dont l'évêque, et six pratiquants, on sera bien avancé.
Comme disait l'évêque de mon enfance : "le manque de prêtres, une chance pour les laïcs !"
Déjà à l'époque, du haut de mes quinze ans, je comprenais que ce paradoxe était vraiment une débilité profonde et une insulte faite au Sacerdoce.
Ce ratio n'a aucun sens, mais on explique cela en mauvaise sociologie religieuse. Un prêtre qui est venu déjeuner à la maison m'a sorti cela, mais je n'ai pas osé lui demander où il avait lu cela.
Et qu'est-ce que c'est que cette manière de compter les bons et les purs (les pratiquants : à partir de combien de messes par semaine d'ailleurs ? une par mois ? à bas la sociologie religieuse qui a fait beaucoup de mal pour l'aveuglement de l'Eglise de France, lire Guillaume Cuchet et son dernier livre).
Mes voisines ne pratiquent pas, mais, octogénaires, ont une vie de prière, se déclarent catholiques sans la moindre hésitation, ont des croix dans leur maison, sont venues au cimetière le 2 novembre quand mon excellent curé est venu bénir les tombes. Elles sont catholiques et pratiquantes, mince alors. Et la pratique n'est pas tout. Les agités du bocal et autres JOC-JAC-PLOUC, je les compte, mais du bout des lèvres. Le curé est aussi le curé des orthodoxes, des juifs et des musulmans, comme l'évêque dans son diocèse.
C'est du puritanisme que de ne compter que les "pratiquants" (dont la définition n'a rien d'évident). Les catholiques d'Amazonie ou dans les maisons de retraite (parfois sans aucune messe à l'année) valent autant que moi et la grenouille de bénitier.
C'est le maillage des curés (quand le terme existe encore) qui est épouvantable, et l'ouverture des églises pour l'exercice du culte (j'y inclus les chemins de Croix le Vendredi Saint).
La perte de familiarité des gens (musulmans, athées, baptisés, élus...) avec le presbytère est épouvantable.
Le rassemblement des prêtres pour vivre en communauté n'est pas toujours une bonne idée. Et les prêtres, sauf ceux de la Communauté St-Martin, n'ont pas vraiment de vie commune pour dire les Heures ou manger ensemble. Chacun vit sa vie et il se trouve des prêtres pour ne pas lire leur bréviaire.
Honte à ceux qui se gobergent en voyant des églises pleines (de petite taille) pour les fameuses messes de rassemblement !
Aveuglement généralisé.
Ces messes excluent les vieux qui ne déplaceront pas au loin, mais les actifs de la grande paroisse de quarante clochers se retrouvent entre eux, c'est là l'essentiel.
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