Comme exemple de risque d'hérésie par BK 2018-11-23 16:01:10 |
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Toujours le même article de l'abbé Gleize fsspx, professeur au Séminaire d'Ecône,
qui semble n'avoir pas perçu que le Christ est venu sauver non les justes, mais les pécheurs, y compris dans ce que leur péché peut avoir de volontaire et coupable.
Sinon, quel Salut et quelle Espérance avons-nous ?
Il n’y a donc pas à distinguer, du point de vue de la miséricorde, entre le pécheur (qui mériterait la miséricorde) et le péché (qui serait à réprouver), par exemple entre l’homosexuel et l’homosexualité, ou l’adultère et … l’adultère !
En tant que tel, le pécheur se définit comme celui qui commet volontairement le péché, l’homosexuel comme celui qui commet volontairement l’acte contre nature, l’adultère comme celui qui commet volontairement l’injustice d’une indifélité à l’égard de son conjoint. Le pécheur en tant qu’il pèche volontairement mérite la même réprobation que son péché et c’est pourquoi il ne mérite aucune miséricorde.
La distinction est possible à un autre niveau, puisque des aspects différents peuvent se rencontrer dans les mêmes choses. Un péché, qui est forcément volontaire, peut dépendre en même temps que du consentement libre, de bien des facteurs qui y ont poussé et qui sont faiblesse, infirmité : par là s’introduit de l’involontaire qui diminue le péché ; par ce côté, il cesse d’être un mal commis pour devenir un mal subi, et donc une misère, et il appelle plutôt l’excuse et le pardon, la miséricorde.
Par conséquent, s’il y a une distinction à faire, elle a lieu entre le péché et la misère, entre le pécheur et le misérable, entre l’homosexualité (ou l’homosexuel) et l’infirmité d’une concupiscence contre nature, entre l’adultère et l’infirmité d’une concupiscence malheureusement trop commune.
Par accident, le pécheur (et non son péché) peut être objet de miséricorde, non pas dans la mesure où il commet volontairement une action mauvaise, mais en tant qu’il subit involontairement le poids d’une concupiscence mauvaise, qui le pousse malgré lui à contredire les injonctions de la loi divine.
Voilà en quel sens il est vrai de dire que nous devons plutôt plaindre le pécheur et le secourir que nous indigner et le condamner. C’est que nous le prenons ici formellement par le côté où il est misère, par le côté où il nous parait avoir des excuses ; nous l’expliquons par tout ce qui a pu s’introduire en lui d’involontaire. Et nous le prenons aussi par le côté où, éventuellement, il déteste l’action mauvaise qu’il a commise et cherche à la réparer. A tous ces points de vue, mais à ces points de vue seulement, la miséricorde peut viser à soulager la misère du pécheur.
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