Votre vision pessimiste des fiancés m'effraie. Pour côtoyer des jeunes gens ou des parents tous les jours (étudiants, enseignants, parents d'élèves de tous métiers et classes sociales), je constate que la majorité d'entre eux vivent en concubinage, quelques-uns sont célibataires tout en sortant beaucoup, plusieurs sont homosexuel(le)s, mais les plus rares sont ceux qui se sont mariés à l'église. Ils sont fiers de le montrer (les photos sur les réseaux sociaux abondent) et il est évident pour ces jeunes gens qu'ils voulaient donner à leur union une dimension spirituelle (plus ou moins profonde selon les cas, mais tous ceux que je connais qui se sont mariés sont croyants). Il est aussi évident qu'ils se sont mariés pour la vie. Ils n'ont pas fait cette démarche pour rien. À moins qu'en France ce soit tellement différent d'ici, et ce serait bien épouvantable, on ne pourrait taxer aucun de ces fiancés ou jeunes mariés de "simulateur" ou de "zappeur".
Les préparations au mariage n'ont pas pour but de faire le tri entre les fiancés "validement mariables" et ceux "susceptibles de contracter un mariage nul". Je n'ose imaginer les critères de jugement qu'on utiliserait pour classifier tout ce beau monde, suivant les "préparateurs" (mamie bigoudi, vieille fille coincée, prêtre gay, couple se croyant expert en psychologie, etc.) Les séances de préparation devraient normalement préparer les futurs mariés à être prêts mentalement à tout ce que le Bon Dieu leur réserve, et ça, c'est un peu la loterie. Pour le meilleur et pour le pire, comme on dit. On ne sait pas ce que la vie nous réserve.
Si un tout jeune marié devient malade (y compris la maladie mentale) quelques semaines après les noces, cela n'invalide pas le mariage et il faut que les jeunes époux se serrent les coudes et affrontent l'épreuve ensemble. Si un revers de fortune fait que l'herbe qu'ils croyaient avoir sous les pieds se dérobe après le mariage, il leur faut affronter la pauvreté ensemble.
Non, ce ne sont pas les fiancés qui sont les plus simulateurs, même si on sait bien que les mâles cherchent toujours à épater les femelles et qu'ils gonflent parfois leurs plumes comme les dindons. Cela reste dans les lois de la séduction, pour la survie de l'espèce. Les simulations de sentiments a posteriori, lors des enquêtes en déclaration de nullité, me paraissent autrement plus terribles. Et quand on s'aperçoit que c'est pour "zapper" avec un autre, déjà marié, mais qu'on tente de convaincre que son mariage est nul aussi, c'est encore pire ... J'ai déjà vu ce cas, et chez des tradis de surcroît.
Honnêtement, je ne crois pas que des préparations plus longues changeraient quoi que ce soit chez ceux qui en auraient le plus besoin. Si des jeunes gens sont sérieux, ils feront les démarches pour s'informer eux-mêmes, les préparations pourront leur donner des pistes. Quant à ceux qui restent adolescents toute leur vie, ce n'est pas une préparation plus longue qui les changera. Bien souvent, plusieurs parents ou amis tentent de raisonner les futurs mariés dans ces cas-là et, le plus souvent c'est sans succès, car ce sont aussi souvent des personnes passionnées, en dépendance affective. Il me semble bien hasardeux de refuser de les marier, ce serait la porte ouverte à bien d'autres dérives.
Union de prières,
Balbula
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