Les arguments que vous reproduisez sont souvent invoqués de nos jours, ce qui est compréhensible. Ils ne me convainquent pas, pour des raisons que j'ai déjà exprimées et dont je peux concevoir qu'elles ne vous convainquent pas de votre côté (il me semble que les deux argumentations se croisent sans jamais vraiment se réfuter). Les conditions que l'on met à la validité du sacrement deviennent de plus exorbitantes par rapport à ce qui a toujours été pratiqué, à tel point que l'on finit par se demander, à ce compte, qui est vraiment, validement marié.
Un intervenant, canoniste de l'Institut catholique de Toulouse (peut-être le connaissez-vous ?), à un très intéressant colloque tenu récemment à Paris sur la bulle Auctorem fidei faisait remarquer que les matières matrimoniales constituent un révélateur privilégié de l'état du droit, de la philosophie du droit et même de la philosophie tout court. Je pense qu'il serait intéressant qu'une personne compétente soumette à une analyse du même genre les discours contemporains sur la question : peut-être cela permettrait-il d'y voir plus clair.
Peregrinus
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