Oui, la "rationalisation" est un grand dada des liturgistes jansénisants et modernistes.
Mais ici il ne s'agit pas de la substitution d'une messe du soir le samedi pour faciliter aux paresseux de satisfaire au devoir dominical.
Il va de soi que, dans le Nouveau Testament, le devoir dominical concerne le dimanche, le jour de la Résurrection, qui va de minuit à minuit, et je me demande si le Pouvoir des Clefs, même s'il était opérationnel, a le pouvoir de changer cela, puisque cette institution est apostolique.
Peut-être.
N'importe.
Nous parlions des messes du soir en général, pas forcément le samedi soir.
Des messes du soir n'ont jamais existé avant la Guerre de 40.
Pendant la guerre un indult a été concédé (notamment pour l'Allemagne) aux prêtres de célébrer au soir, le dimanche et jours d'obligation, sans distribution de Communion (sauf viatique) et avec l'obligation pour le prêtre de rester à jeûn (sauf les exceptions prévues par le droit) jusqu'au moment de la célébration, lorsque la messe dominicale ou de précepte avait dû être interrompue ou supprimée le matin, à cause d'une attaque aérienne.
Dans ces cas, et dans ces cas seulement, le prêtre pouvait, l'alarme passée, reprendre sa messe, plus tard dans la journée, pour que les fidèles puissent satisfaire à leurs devoirs dominicaux.
Après 1953, pour des raisons "pastorales", le pape Pie XII a cru bon de généraliser cet indult, de permettre des messes du soir, à partir de 16 heures, ce qui nous amène à la situation actuelle.
Les messes pendant les attaques aériennes, ce n'était pas pour rigoler, ce n'est pas comme Sainte Rita à Paris il y a quelques jours.
C'est un peu comme sur cette photo, de la cathédrale Saint Paul de Münster, en Westphalie, prise après octobre 1943, pendant une accalmie.
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