C'est tout à fait correct.
La Messe est dans ces cas après None, et None était, dans l'antiquité, à trois heures de l'après-midi. Ce n'est donc pas une messe du soir dans le sens moderne (j'insiste !), c'est une messe matutinale très tardive, largement dépassé midi, le jeûne eucharistique (même pas une goutte d'eau ! jusqu'en 1953 !) étant maintenu strictement depuis minuit jusqu'à 15 heures bien passées.
[La pratique actuelle, je veux dire du droit de 1917, sans prendre en compte les messes du soir depuis 1953, permet, sauf indult, d'entamer la célébration de la messe une heure avant l'aurore, et jusqu'à 13 heures de l'après-midi, 15 heures dans les églises des réguliers, là on n'est pas trop loin de la None antique]
[Il faut rappeler aussi, John Daly l'a encore fait il y a quelque temps, que le jeûne eucharistique, contrairement au jeûne de pénitence normal, n'admet aucune "parvitas materiae" (légèreté de la matière), c.-à-d. que la moindre rupture de ce jeûne exclut impérativement de la communion pour ce jour. Je me rappelle que feu mon père, qui avant la guerre était servant de messe, me racontait qu'il avait, tôt le matin allant à l'église, avalé par inadvertence un grain de céréale, cueilli en cours de route. Pris d'un scrupule il en parla au curé, et ce jour-là le servant de messe ne communia pas.]
Cela explique qu'on ait avancé les petites heures dans la matinée, comme vous le dites bien, et les jours de jeûne, même les vêpres sont chantées avant midi, ante comestionem.
C'est peut-être une "dérive", mais c'est plus honorable, à mon avis, que de concéder ces piètres "trois heures" de jeûne avant la communion, la pratique depuis 1953 (et depuis 1957 même applicables aux messes du matin).
Alors ne critiquons pas trop notre pieux Moyen Âge.
Nous avons bien démérité.
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