... quant-à cette question de l'orientation:
-Le NOM part du principe que la forme normale de célébration de la messe est la version versus Deum, et admet la possibilité de célébrer face au peuple (ce qui à mon sens est une grave erreur, bien sûr). Il n'y a strictement aucune obligation. Il s'agit de la même interprétation que celle relative à d'autres thèmes liturgiques, comme l'usage du vernaculaire, les ministres systématiquement "exceptionnels" de la Communion, etc: une possibilité admise par les textes transformée dans les faits et sous la pression de la base en pratique universelle et systématique;
-la question n'est pas de savoir si tel ou tel rite prescrit ou proscrit l'orientation de la célébration; la question est de comprendre l'esprit de al liturgie et d'employer les formes les plus conformes à cet esprit. La célébration "vers le peuple" est une forme anti-liturgique, alors que la célébration ad orientem est profondément liturgique, puisque permettant mieux la prière et la concentration sur l'Essentiel;
-la célébration "face au peuple" est l'aboutissement ultime d'une dégénérescence progressive de la liturgie occidentale depuis la fin de la Renaissance; le fait qu'elle touche l'ensemble des célébrants et ce jusqu'aux Papes eux-mêmes en montre la gravité et la profondeur. Revenir à l'orientation comme le propose Mgr Sarah reviendrait à provoquer une véritable révolution copernicienne dans l'Eglise, révolution qui serait en fait un puissant facteur de rétablissement de l'esprit liturgique traditionnel.
-C'est ce qui explique les réactions violentes que ne manque pas de provoquer cette question dans les rangs progressistes: ces derniers sentent bien que le rétablissement de l'orientation sonnerait la fin de la conception moderne -et fausse- de la liturgie.
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