Un indult certes mais tout de même.
Qui l'
Indult Agatha Christie concernait-il ? Pour qui a-t-il été mis en place ? Et surtout à quelle échelle territoriale ?
Cet indult est un épiphénomène et a été évidemment concédé comme une miséricorde provisoire. Il n'avait pas de valeur universelle et ne peut en aucun cas servir d'argument pour sauver Paul VI. Désolé.
Je dis et je maintiens que Paul VI a fait tout ce qu'il pouvait -ou presque- pour
interdire et
supprimer la messe traditionnelle
dont il ne voulait plus. Conseillé en mal ou pas par son entourage, c'est autre chose. De bonne foi ou pas, je laisse cela à la miséricorde divine.
Mais prétendre que la casse a été limitée sous son pontificat alors que c'est un
champ de ruines sans nom que ses successeurs ont trouvé après lui, traduit vraiment à mes yeux une énorme erreur de jugement. Ses successeurs ont eu à gérer des conséquences, même s'ils ont aussi fait des erreurs et ont parfois aggravé certaines choses (Assise par exemple et le bisou du Coran), mais le principe, le mal originel, la boîte de Pandorre, c'est Paul VI et personne d'autre. Je suis navré.
je peux affirmer que les messes d'alors étaient différentes et avaient une autre tenue liturgique que celles que nous avons maintenant.
Qui ? Où ? Je suis navré de vous contredire, mais là encore pas le moindre argument. J'ai été baptisé en 1978 dans les nouveaux rites. Dans la prière universelle, on parlait des Brigades Rouges sur le mode badin. Vous allez oser me dire que cela avait plus de tenue liturgique que ce que nous avons actuellement ?
Je connais l'Eglise conciliaire aussi bien que vous, et je ne suis pas du tout d'accord avec vous. Il y a eu une timide amélioration sous Jean-Paul II et à partir de l'arrivée du cardinal Ratzinger en 1982. Pas partout, pas tout le temps, mais on voyait clairement le contraste avec Paul VI qui a fait les pires nominations épiscopales qu'on ait jamais vues... Je le maintiens.
Si bien que Monseigneur Lefebvre, lui même, demandait à ces séminaristes, de ne pas se couper de l'Eglise quand ils ne pouvaient assister à une messe selon la forme extraordinaire.
Ce n'est que plus tard et aprés Paul VI, qu'il changea de position, devant l’aberration liturgique, imposée.
Non !!! Personne qui connaît un tant soit peu Mgr Lefebvre ne peut lire ça sans bondir ! Mgr Lefebvre n'a tenu cette position que pendant très peu de temps et dans les débuts du séminaire d'Ecône, soit entre 1970 et 1972 au maximum. A mon avis pas au-delà de 1970 ou 71. Il faudrait que Luc Perrin nous donne son avis... Mais là, comme disent mes élèves,
c'est cher abusé... Là encore, vous ne pouvez pas tirer les faits par les cheveux de la sorte pour leur faire dire ce que vous voulez. C'est ahurissant d'oser écrire que Mgr Lefebvre a attendu l'après-Paul VI pour changer de position en matière liturgique, alors qu'il est suspens a divinis dès 1976 et son séminaire interdit.
Lors de la grand-messe à la Foire commerciale de Lille, le 29 août 1976, Mgr Lefebvre parle de "
rites bâtards d'où ne peuvent sortir que des prêtres bâtards"... C'est assez clair, non, même en 1976 ? On n'est peut-être pas sous Paul VI, en 1976 ??? Vous dites n'importe quoi, je regrette d'avoir à vous le signifier aussi sèchement. Sincèrement. Mgr Lefebvre n'a plus rien à faire avec la moindre réforme liturgique après 1971, date à laquelle il abandonne définitivement les rites de 1965 pour revenir aux livres liturgiques de 1962. Je crois me souvenir qu'il le fit sur les conseils de l'abbé Dulac, mais je peux me tromper. Et jamais il ne s'est compromis avec le missel de 1969.
C'est les initiatives oecuméniques de Jean-Paul II qui vont accélérer le mouvement, mais c'est Paul VI qui a été le plus injuste avec la Tradition. C'est indéniable et évident.