mais la vraie question n'est pas tant de la "contradiction" mais à quel niveau elle se situe.
Pie XII en 1944 "contredit" Léon XIII sur la notion de démocratie politique en acceptant sous conditions ce que Papa Pecci avait rejeté.
Benoît XIV et Léon XIII contredisent sans détour la quasi-prohibition de la lecture de la Bible directe et en langue vernaculaire posée par plusieurs papes de la fin du XVIe à la bulle Unigenitus etc.
Le Dr. Lamont a bien raison de relever les faiblesses dans les propos du cardinal Koch en ce que ce dernier absolutise des données magistérielles certes mais pas au degré d'adhésion égal au Credo auquel il les place.
Quand les liturgistes des années 1920 à 1970, et depuis, écrivaient pour critiquer la liturgie romaine traditionnelle, étaient-ils tous hérétiques et schismatiques ? Pas que je sache.
Proclamer matin, midi et soir, urbi et orbi, la liste complète des revendications du Syllabus est-ce faire profession de foi catholique ? Est-ce que l'Église le demande à un catéchumène même dans les chapelles de la F.S.S.P.X ?
Dans la profession de foi de Pie IV, mourir pour l'État catholique exclusif fait-il partie des demandes ? Non.
En dehors de la Cité du Vatican, l'Église s'est développée sans Syllabus, nous le savons : Vatican II constate qu'elle pourra continuer à le faire sans exclure qu'un jour l'unanimité étant réalisée, le Syllabus devienne applicable.
Concernant l'oecuménisme, des mises au point ont été faites : le susbsistit in mais aussi la notion d'Église soeur. Le panchristianisme dénoncé par PIe XI n'est aucunement accepté par U.R. et par le magistère post-conciliaire. Le principe est donc sauf, les modalités et les relations entre confessions chrétiennes ont elles changé. A quel niveau se situe la contradiction quand elle est repérée, là est l'essentiel.
Concernant l'interreligieux, je reconnais certaines faiblesses de Nostra aetate. Il me semble que D.I. opère les clarifications. Hélas la Déclaration n'est pas vraiment "reçue" dans l'Église ni à Rome (cf. les réunions ambivalentes et source de confusion à Assise notamment) ni moins encore dans les diocèses.
Cette quasi non réception interroge, j'en conviens. N'est-on cependant pas davantage dans la carence pastorale comme quand l'Église catéchisait de manière très insuffisante avant le XVI-XVIIe ?
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !