et je ne néglige pas les risques de "spirale" négative : bien d'accord sur ce point.
C'est aussi pour cela que j'ai toujours plaidé, sans être vraiment entendu, pour une instance de concertation et d'échange permanente et non ponctuelle comme en 2009-2011 entre Rome et la FSSPX.
Mgr Fellay s'est inquiété lui-même de dérives de ce type à plusieurs reprises depuis 2000.
Le bientôt pape émérite avait le même constat en 2008. De part et d'autre on était conscient du problème et pourtant on n'a pas avancé autant qu'on aurait pu dans la mise en place de garde-fous.
Pour en revenir à Luther, ses 95 thèses contiennent déjà en germe, en germe encore seulement, le coeur de son système de pensée : il ne se borne pas à dénoncer des abus réels que l'Église corrige réellement qulques années plus tard, il s'attaque bien au Purgatoire, aux messes offertes pour le repos des âmes, à l'idée-même que les vivants et les morts appartiennent à la "communion des saints".
Les théologiens catholiques de son temps ont vu tout le potentiel subversif desdites thèses, avant même que Luther n'en ait déployé toutes les conséquences lui-même et alors qu'il restait convaincu de ne pas innover dans ses requêtes, du moins avant 1519.
Rien de tel, à ce stade, dans la FSSPX : le risque est qu'une critique, compréhensible pour certains points bien délimités (cf. l'analyse de l'abbé Lucien), ne soit radicalisée et étendue à l'excès au point de miner le magistère romain lui-même et l'autorité - à pondérer - d'un concile oecuménique.
Jeter le bébé avec l'eau du bain, dit-on familièrement en français.
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