Bonjour et merci, Ion.
Sur certaines questions, le dépassement dialectique du Magistère antérieur par le Concile est une question de constatation objective, tandis que le dépassement dynamique du Concile par la pastorale ultérieure est une question d'appréciation militante.
Voilà toute la différence
- entre la part de constatation objective qui réside dans "l'herméneutique de la rupture subie" qui est mise en avant par les catholiques traditionalistes,
- et la part d'appréciation militante qui réside dans "l'herméneutique de la rupture voulue" qui est mise en valeur par les catholiques humanitaristes.
En ce sens, il est approximatif de mettre ces deux herméneutiques de la rupture "dans le même sac", ou de les renvoyer "dos-à-dos",
- car si l'une prend acte de la part de rupture présente dans le Concile et dans l'après-Concile, c'est pour en dénoncer les origines et pour en déplorer les conséquences,
- et si l'autre prend acte de la même part de rupture présente dans le Concile et dans l'après-Concile, c'est pour se réjouir de ses origines et de ses conséquences.
Les uns ont sans doute tort de voir plus facilement "le négatif" que "le positif", au point de ne voir " que du négatif" dans le Concile et dans l'après-Concile, mais au moins ils ne sont pas dans le déni, vis-à-vis "du négatif".
N'est-ce pas là ce que d'aucuns leur reprochent parfois le plus, id est leur refus du consensus dans le déni ?
Mais les autres n'ont-ils pas grandement et gravement tendance à appeler "positif" ce qui est "négatif", et à appeler de leurs voeux un futurisme indéfini, un dépassement permanent de la lettre par l'esprit, voire une transmutation perpétuelle de résultats post-conciliaires objectivement négatifs en résultats post-conciliaires progressistement positifs ?
Bonne journée.
Scrutator.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !