Le latin, comme le grec ancien qui l'a mieux préservé, a hérité son accent tonique (qui est à l'origine un accent musical, c'est-à-dire que la syllabe accentuée est prononcée de façon plus haute, pas plus forte, que les non accentuées, prononcées d'un ton plus bas) de l'indo-européen.
L'italien préserve largement l'accent latin, mais à partir du IIIe siècle (comme aussi dans le grec moderne vis-à-vis du grec ancien) la syllabe accentuée est allongée par rapport aux syllabes non accentuées, prononcées courtes, et l'on assiste à la naissance d'un accent d'intensité qui remplace le primitif accent musical.
Les accents imprimés dans le missel sont une invention des typographes ecclésiastiques des temps modernes pour faciliter la prononciation du latin à des non latinophones. Un italien ou un espagnol n'en aurait généralement pas besoin. Quelqu'un qui connaît le latin non plus.
L'accent italien moderne a perdu la notion de longues et de brèves.
L'Italien prononce "lago" avec a long, et dira par conséquent en latin "lacus" avec a long aussi, alors que ce a est bref et devrait être prononcé bref, tout en ayant l'accent.
Parfois ces différences de prononciation sont sémantiquement significatives, comme dans pŏpulus [peuple] / pōpulus [peuplier] ou condītio [assaisonnement, de condīre] / condĭtio [fondation, de condĕre], etc.
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