J'y vois une idéologie consistant à penser que l'on ne peut pas connaître la véritable prononciation vu que c'est une langue morte et donc on le prononce à la française.
C'est possible en effet qu'il s'agisse d'un parti-pris politique (très français) pour préserver la maîtrise du français comme seule langue "véritable".
Mais ceux qui pensent que l'on ne peut pas connaître la véritable prononciation du latin (et du grec ancien) à ses diverses époques sont des ignorants, ce qui ne devait pas être le cas pour un enseignant de ces langues, puisque cette prononciation est solidement établie scientifiquement (à quelques détails près), et ce depuis longue date.
Quant à l'argument de la langue "morte", le latin n'est pas au même degré "mort" que l'ougaritique ou le hourrite.
Certes, il n'existe plus de locuteurs natifs de la langue depuis la fin de l'antiquité ou le Moyen Âge, mais des locuteurs et des écrivains avérés en existent à ce jour, et le latin n'a jamais cessé, contrairement aux langues vraiment "mortes" précitées, d'être utilisé activement dans les domaines les plus divers, jusqu'à notre époque.
Lire
LE LATIN EST MORT, VIVE LE LATIN ! petite histoire d'une grande langue, de Wilfried Stroh, traduit de l'allemand et du latin par Sylvain Bluntz. Les Belles Lettres, 2008, 300 p.
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