... sur cette définition du péché comme étant "une offense à Dieu".
D'abord parce que pour qu'il y ait offense il faut qu'il y ait volonté d'offenser. Or la majorité des péchés qui sont commis ne proviennent pas d'une volonté délibérée d'offenser Dieu mais plutôt des passions qui habitent le coeur de l'homme et qui l'entraînent à commettre des actes peccamineux. Il me semble préférable de dire que le péché nous sépare de Dieu, nous met dans un état incompatible avec le partage de la vie divine: c'est «vivre selon la chair», pour reprendre le vocabulaire paulinien.
Je ne sais plus quel saint auteur soulignait que le pécheur n'a pas toujours l'intention explicite d'offenser Dieu, et même il voudrait ne pas l'offenser si c'était possible. Mais précisément il va préférer son petit plaisir, illicite, à la gloire de Dieu, au respect de sa loi, etc.: un misérable plaisir d'un instant est préféré à son union à Dieu. Ainsi, Elizabeth I disant à Dieu : accorde-moi 50 [?] ans de règne et je te fais cadeau de ton Paradis. Elle a eu ses décennies de règne, et on peut craindre pour son sort dans l'éternité.
De même, certains chanteurs ne rougissaient pas de dire qu'il se damneraient volontiers s'ils arrivaient à séduire telle ou telle personne. N'est-ce pas offenser Dieu que le traiter ainsi ?
David n'avait pas la moindre intention de déshonorer Urie en s'occupant de la femme de ce dernier : et pourtant il le déshonorait au plus haut point.
Bref, il peut y avoir offense même s'il n'y a pas la volonté délibérée d'offenser.
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