cher JVJ, est peut-être un sentiment de chrétien légitimiste, mais n'est pas un sentiment légitimement chrétien. Il contrevient à cette parole du sermon sur la montagne, disant que quiconque traite son frère d'imbécile est digne de la géhenne de feu.
Se reconnaître pécheur ne devrait pas conduire à s'obstiner dans son péché avec une espèce de contentement, mais à s'amender.,
Je parle pour vous, je parle pour moi, qui suis homme de bon désir et vous aussi, j'imagine, mais pas toujours de bonne volonté.
L'abbé Guy Pagès m'a fait un jour un très beau cadeau. Je lui avais envoyé une question, comme il faisait une émission sur l'enfer avec Thibaud de Chassey et le frère thierry sur "Radio courtoisie". Il me téléphona pour y répondre. Dans la conversation, je lui dis que j'avais peur de l'enfer, car j'avais très mal mené ma barque. "En voilà une idée, me répondit-il. Mais Dieu ne regarde pas au résultat, il regarde au désir." J'eus l'immodeste répartie de lui répondre: "Pour ça, je crois que je suis assez inattaquable sur le plan du désir."
J'accueille la parole de l'abbé Guy Pagès qui est un beau cadeau sur mon chemin vers le salut. Néanmoins je me souviens que le gloria, qui vient directement de la bonne Nouvelle annoncée par les anges aux bergers à Noël que nous fêterons dans un peu plus de trois semaines, ne dit pas: "Paix aux hommes de bon désir", mais "paix aux hommes de bonne volonté." Tout l'enjeu de notre part est de transformer notre désir en volonté. La psychanalyse nous a fait croire que le désir est maître de tout (et Françoise Dolto abonderait en disant que Jésus est le maître du désir), mais la volonté, nous dit saint Augustin, est un des trois attributs de l'âme, avec l'intelligence et la mémoire.
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