Vous êtes le patron (= propriétaire) des lieux ?

Voilà un grand défaut de certains tradis comme de certains autres de l'autre bord.

Se sentir propriétaire et détenteur du saint graal.

Je ne cesserai de rappeler la dame me remerciant pour avoir fait le ménage dans une chapelle tradie.
Je lui ai répondu qu'elle n'avait pas à me remercier.
Nous étions là pour une bonne raison, point.
Mais comme elle n'a pas compris, j'ai dit que le seul qui pouvait éventuellement me remercier était le clerc.
Elle n'était pas la patronne des lieux, et de surcroît n'avait pas l'ancienneté dans le grade. Mais comme certains font des pointages et établissent un cercle par affinités... Si on va à la messe la semaine et le dimanche sans défaut, cela fait 100 points. Si les enfants vont à l'école libre, 100 points. Si les enfants y sont baptisés, 200 points...
Cela rejoint la vieille minable de mon village qui avait allumé l'église un soir. Je sortais de la garderie municipale avec mon jeune enfant et je vois l'église allumée. J'y vais. Tout de suite, la dame hurle : c'est fermé ! on monte la crèche (avec des enfants !).
Quelle tarte !
J'avance, elle veut m'empêcher.
Elle ose dire qu'elle ne me voit pas à la messe d'habitude (or elle n'y va qu'une fois par mois, dans ledit village).
Je lui dis très sèchement que j'ai bien le droit d'entrer dans l'église ouverte. Et je vois dans la sacristie une dame plus affable qui me dit de ne pas écouter l'ex responsable paroissiale.
Je vois les enfants s'affairer, très content, mais mon dieu, quel accueil ! quel sens de la propriété !
Et dans la tête de mon enfant... première fois qu'une catholique lui interdisait l'accès.
Je me vois lui dire que je pouvais réciter le credo en latin si elle le voulait.

Aucun laïc n'a le droit de s'estimer le détenteur des lieux, j'y inclus les fameux membres de l'eap à qui je dénie tout droit de me dire ce qu'il faut faire ou penser. Dans ma paroisse large, je n'ai d'ailleurs jamais su qui ils étaient et je m'en moque.

Et puis au regard des divisions qui affectent les différentes tendances traditionnelles et les moqueries qui peuvent les affecter mutuellement, le "nos" est de trop.

Vous n'êtes pas "nous".

Je parle à tout le monde, en ce qui me concerne. Et j'ai le plus grand respect d'un nombre important de prêtres du NOM, surtout les vieux curés et les curés de tous les âges qui mouillent la chemise (du moment qu'ils font bien leur travail) et qui n'ont pas le luxe d'avoir un public captif. Ils souffrent bien souvent plus que les prêtres traditionnalistes qui, eux, peuvent manger avec leurs confrères sans se sentir surveillés ou moqués.

Pensez deux secondes aux jeunes prêtres du NOM qui n'ont que des confrères méchants et affligeants, et qui, presque toujours, seraient prêts à porter la soutane et à être bi-formalistes comme on ne doit plus dire.
Je les salue d'ailleurs ici, ceux que j'ai le plaisir de connaître, et les autres.
Ce soir, ils vont manger parfois mal et se farciront une réunion lamentable.

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