Le conservateur est quelqu'un qui rechigne au changement, qui ne veut pas identifier changement et progrès réel, c'est surtout une attitude instinctive par rapport au changement. Or il faut juger des choses par rapport à ce qu'elles sont et non pas par rapport au degré de changement qu'elles présentent ; dans notre foi la doctrine héritée est un critère déterminant de ce que vaut une doctrine, la vérité de la foi est pour l'essentiel transmise, avec les développements toutefois qui approfondissent la vérité, et les légitimes adaptations pastorales. L'attitude de foi ne doit pas se confondre avec un conservatisme, même si de soi il y a plus de proximité avec lui le progressisme.
Dans la logique du conservatisme, les changements acquis parce qu'ils sont acquis, doivent désormais être conservés.
En outre le conservateur à la différence du progressiste reconnaît l'importance de l'autorité instituée.
Ces considérations éclairent la situation me semble-t-il en ceci : ceux que vous appelez les conservateurs dans l'église aujourd'hui ont du mal à reconnaître les erreurs de l'autorité suprême et à ne pas adopter avec pleine confiance les changements comme l'admission de divorcés remariés à la communion, ou le concept fumeux et la pratique en état de lancement de la synodalité. La plupart donc me semble-t-il ne sont pas en tête du changement et partisans de le mener toujours plus loin, mais il n'y résistent pas. À mes yeux, Meneau les représenterait bien. Et ce n'est pas eux qui croiront à la nécessité d'éliminer les confusions introduites par François.
Autrement dit, majoritaires ou pas, dans l'ensemble ils ne se battent pas contre les erreurs venues d'en haut, et laissent, je le crains, la victoire à des minoritaires.
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