Bonjour Candidus,
Les conciliaires conservateurs s'opposent-ils vraiment à la mutation du christianisme catholique contemporain, qui est à la fois de moins en moins fondamentalement catholique et de plus en plus évolutivement contemporain, compte tenu de son allégeance à bien des concepts et à bien des valeurs caractéristiques du monde contemporain, en ce que celui-ci se manifeste, encore plus depuis 1960 que depuis 1945 ?
En particulier, ont-ils bien conscience du fait que le néo-catholicisme, inclusif, notamment post-blondélien, est au catholicisme ce que le néo-protestantisme, libéral, notamment post-harnackien, est au protestantisme, ce qui risque fort de finir par poser un petit problème, notamment au niveau de la conservation, par les conciliaires conservateurs, de la conception et de la relation catholiques à la morale chrétienne et aux sacrements de l'Eglise ?
Plus précisément, ont-ils bien conscience du fait
- qu'il est arrivé quelque chose de très grave au christianisme, au XI° siècle,
- qu'il est arrivé quelque chose de très grave au christianisme, cinq siècles après, donc au XVI° siècle,
- que ce qui est en train de se produire, au sein du christianisme, est peut-être aussi grave, cinq siècles après, en ce XXI° siècle ?
En d'autres termes, les conciliaires conservateurs s'opposent-ils vraiment à l'actualisation et à l'amplification bergogliennes du fait que le christianisme catholique contemporain est entré en "sécession culturelle", affichée et assumée, à l'égard d'une grande partie de ses fondamentaux, ou, en tout cas, à l'égard de la conception et de la relation à ses fondamentaux qui ont eu cours, au minimum, du milieu du XVI° siècle au milieu du XX° siècle ?
La réponse ne réside-t-elle pas à l'intérieur de la question ?
Bonne journée.
Scrutator.
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