...pour votre très intéressante réponse.
J'ai reçu une formation d'historien, et il est vrai que ma philosophie pèche beaucoup.
Il y a en effet une très grande limite à employer le terme "moderniste" dans un sens générique, comme le font beaucoup de traditionalistes (moi y compris) depuis les années du Concile. Le mot résonne évidemment comme une tarte à la crème et ne permet pas d'appréhender réellement le fond des choses.
J'ai un peu étudié le premier modernisme, mais les mutations et les évolutions ultérieures de ce courant et de ses avatars me sont moins familières. À la vérité, j'ai davantage travaillé sur l'intégrisme et le catholicisme intransigeant que sur le modernisme.
J'ai en revanche constaté que, de nos jours, une certaine convergence s'opère pour aborder le primo-modernisme avec une sympathie difficilement dissimulable, de la part de certains historiens qu'on pourrait qualifier, avec de gros guillemets, de "philo-progressistes". L'ouvrage de Maurilio Guasco, Le modernisme. Les faits, les idées, les hommes (Paris, Desclée de Brouwer, 2007, 270 p.), par ailleurs très intéressant et offrant une vision plus large que l'habituelle approche franco-française centrée sur Loisy, me paraît témoigner de cette tendance.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !