sont une calamité et cela donne l'impression qu'il y a du monde... Forcément, 30 villages pour une messe dominicale, l'église de 200 places se remplit vite.
Un ami curé dit la messe anticipée, 65 villages oblige.
Mais il ne peut biner le dimanche, car ses laïcs l'en empêchent.
Je suis allé dans sa paroisse à Pâques où il a biné, exceptionnellement. La petite église était loin d'être remplie, avec les distances covid qui plus est et deux familles de communiants qui découvraient la messe (famille et les deux garçons).
A Orléans, une messe le dimanche à la cathédrale, et sauf erreur, seulement celle-ci en semaine. En tout cas, c'est ce qu'annonce la feuille des messes (qui oublie de citer la messe traditionnelle...).
Il est instructif de regarder sur les sites de diocèse. Pour Noël ou Pâques, on peut compter parfois à peine vingt messes pour tout un département.
Mon cher vieux curé d'enfance avait huit villages, jusqu'à ses 85 ans.
Messe anticipée le samedi, deux messes le dimanche dont celle de 11 h fixe près du presbytère. Et messe le lundi ici, le mardi dans l'autre village, le mercredi etc, le samedi matin là. Outre les enterrements avec messe. Nous savions que la messe se trouvait à moins de 7 km samedi soir ou dimanche matin. Les gens des villes ne savent pas leur chance.
Même mes chers St-Martin se refusent parfois à dire baptême et messes hors de quelques églises. Des maires qui maintiennent leur église et la chérissent ne comprennent pas.
Il faudrait qu'un contemporanéiste nous fabrique une carte animée, commentée par un Guillaume Cuchet (puisque dans l'Eglise, le silence est de mise ou l'approche lucide), qui reproduise les presbytères habités associés à la date de la disparition du dernier curé. On aurait la même carte que celle qui a vu l'extinction en quelques heures des vols sur l'espace aérien américain après les attentats.
Quand je vais dans un village, systématiquement je me demande où est le presbytère et je demande aux gens, s'ils peuvent me répondre, quand a disparu le curé.
En certains diocèses, dans dix ou vingt ans, il y aura dix ou vingt prêtres, dont un tiers d'étrangers. Je ne vois pas comment les diocèses ne pourront pas être fusionnés, trois fois hélas. Je vois ici et là des préparations aux esprits... L'évêque sera vu comme quelqu'un d'encore plus loin et les prêtres passeront leur temps sur les routes pour les réunions. Cela ne résoudra rien. Vie et mort de diocèses qui ont 1500 ou 1300 ans dans notre pays, avec la parenthèse révolutionnaire.
Il faut être un saint pour entrer dans le clergé diocésain séculier. Ils n'ont pas choisi les honneurs et la facilité, le presbytère confortable et des paroissiens dressés. Tel prêtre peut être heureux, parce que son évêque est remarquable et paternel, mais si cet évêque s'en va... J'ai prévenu une paire d'amis à cet égard qui font mine de me dire qu'on n'est pas prêtre avec un évêque précis, mais avec l'évêque d'un diocèse, quel qu'il soit. J'en crois pas un mot et ils savent comment leurs prédécesseurs prêtres ont pu être mis au rencart et même persécutés. Tel évêque peut rigoler des habitudes "conservatrices" de ses prêtres, même jeunes. Cela conduira à la démoralisation ou au changement d'incardination. C'est écrit.
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