Ni les Foyers de charité, fondés en 1936, comme l'a souligné Luc Perrin, ni les légionnaires du Christ fondés en 1941 ne sont des communautés formées dans le sillage de Vatican II, pas plus que le mouvement de Schoenstatt fondé en 1914 par le P. Joseph Kentenich (1885-1968) qui a été reconnu dernièrement coupable d'abus spirituels et sexuels sur ses religieuses. Le Saint-Office l'avait éloigné de sa communauté en 1951 lui interdisant tout contact avec les soeurs, disposition qu'il n'a guère respectée dans son exil jusqu'à sa mort. https://www.cath.ch/newsf/le-fondateur-de-schonstatt-abusait-de-ses-religieuses/
Tout le monde au Vatican était au courant, jusqu'au cardinal Ratzinger. https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-lettres-alimentent-controverse-fondateur-Mouvement-Schoenstatt-2020-08-09-1201108330
Ce sont des documents retrouvés très récemment (l'affaire a éclaté en juillet 2020) et providentiellement dans les archives du pontificat de Pie XII qui ont permis de faire la lumière sur ce fondateur pour lequel un procès de béatification ouvert en 1975 était sur le point d'aboutir.
C'est un fait que des communautés nouvelles comme St Jean et les Béatitudes ont eu des fondateurs gravement déviants, mais il ne faut pas généraliser cela à toutes les communautés importantes actuellement, comme le Chemin neuf ou l'Emmanuel. Pierre Goursat, co-fondateur de l'Emmanuel, homme effacé, simple et pieux que mes parents ont connu, pour lequel une cause de canonisation a été introduite en 2010, n'a pas du tout le profil d'un abuseur, à preuve du contraire.
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