Je constate que vous choisissez d'accréditer la version de Mgr Ginoulhiac.
Et je souligne deux erreurs factuelles sous votre plume :
- En 1853-54, Mélanie n'est nullement influencé par je ne sais quel "milieu" censé gaviter autour d'elle. Elle est chez les Sœurs de Corenc où elle a pris le voile en octobre 1851. Au passage, dans son rapport au ministre des Cultes, Mgr Ginoulhiac affirme qu'elle "s'est moins avancée", que Maximin, ce qui signifie qu'elle s'est "avancée" quand même... sans l'influence du milieu que vous dites.
- Et pour ce qui regarde Maximin, il est exact qu'il a subi et continue à subir l'influence du fameux "milieu politico-religieux" épinglé par vous, mais fort inexactement, car il s'agit de partisans de la survivance de Louis XVII, parmi lesquels des partisans du fameux Richemont. Mais ni votre personne, ni aucun de vos prédécesseurs dans cette voie, à commencer par Mgr Ginoulhiac, n'a réussi à sérieusement établir que les dires de Maximin s'expliqueraient en tout et pour tout par l'influence de ce fameux "milieu" par lequel on prétend tout expliquer, et qui de toutes les façons, je me répète, n'explique rien au sujet de Mélanie.
De plus, pour que Mgr Ginoulhiac puisse s'être honnêtement assuré de ce qu'une telle "dimension politique" ait été absente du "noyau primitif du message", il aurait fallu qu'il ait eu accès audit "noyau primitif", c'est-à-dire aux textes rédigés par les voyants et parvenus à Rome en 1851.
Si l'on considère maintenant les textes en question, exhumés par Michel Corteville en 1999, force est de constater que cette fameuse "dimension politique" s'y trouve déjà présente, même s'il n'y est pas encore fait expressément mention de Napoléon III.
Pour ce qui est maintenant du texte de Maximin daté du 5 août 1853 et prophétisant au sujet d'un certain "aiglon", Michel Corteville établit (La Grande Nouvelle des bergers de La Salette, pp. 223-246) qu'il fut communiqué à Mgr Ginoulhiac, qui cherchait précisément à connaître la teneur des messages des voyants.
Ce pourquoi on ne peut pas affirmer, ainsi que vous le faites, qu'il n'y a aucun rapport entre les secrets des voyants et la fameuse "dimension politique", que Mgr Ginoulhiac s'est assuré de la chose, lors même que Maximin mentionne au contraire la chose et qu'il en est fait communication à l'évêque bien avant la rédaction de son instruction du 4 novembre 1854...
... et d'ailleurs, contrairement à ce que vous affirmez, là encore, Mgr Ginoulhiac ne dit pas du tout (dans son instruction du 4 novembre 1854) qu'il s'est assuré de ce qu'il n'y avait aucun lien entre les secrets et des "prédictions relatives au chef de l’État", mais bien entre "le fait de La Salette", c'est-à-dire l'authenticité de l'apparition, que Mgr Ginoulhiac entend préserver (il ne peut pas déjuger son prédécesseur Mgr de Bruillard), et ces fameuses "prédictions relatives au chef de l’État"...
... qui sont, je le répète, bien antérieures au retournement de Napoléon III dans la question italienne (1858), et ce, contrairement (là encore) à ce que vous affirmiez.
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