très vite.

Il est contraint de s'abaisser à expliquer son texte à la bêtise à front de taureau.
C'est étrange, le texte m'a fait aussitôt sourire…

Certains y ont vu une attaque anti-chrétienne ! J'étais confondu par tant de perspicacité. Je comprends alors leur manie de lire les signes des temps dans la mort d'un tel, mais pas dans la mort de tel autre, déjà canonisé…

Les quelques rares qui sont intervenus lisent-ils en dehors de leurs blogs préférés et de leurs revues confidentielles ? Ils étaient les mêmes que les féministes gauchistes enragées qui ont pris Finkielkraut au pied de la lettre quand il disait qu'il violait sa femme tous les soirs.

Je ne risque pas de chercher votre compagnie, car je suis plus souvent dans l'antiphrase et l'ironie que votre premier degré lamentable. Quand je dis que je ne vais pas à la messe pour ne pas perdre la Foi, André Frossard a dit des choses similaires et mieux que cela ! Et si mon interlocuteur ne sait pas si c'est du lard ou du cochon, c'est encore mieux.
Evidemment, pour les censeurs de M. Pastoureau, il fallait peut-être aussi mettre des smileys (qu'on me pardonne cet anglicisme) ?! L'humour à froid recto tono n'est pas votre fort, parce que le concile de Trente-a-dit-que.
Lisez Oscar Wilde bon sang ! Ah non ! Il était homosexuel et pas catholique.
Léon Bloy ?!
Léautaud, Jean Cau, Montherlant, Frossard (ah non ! son papa était communiste et l'académicien était gaulliste et ami de Jean-Paul II qui a excommunié etc).

Pauvres bibliothèques…

(Cela apprendra aussi à M. Pastoureau, avec tout le respect que je lui dois et la considération sans limite que je lui porte, à collaborer avec La Croix quand on est catholique : j'avoue, je force le trait… Et même la meilleure presse, si elle existe, est capable de détourner et de simplifier les choses. Chacun s'est fait avoir dans sa vie par la parole d'honneur de ces journalistes, en général incultes et incapables)

J'ai lu des gens incapables de comprendre un texte dont l'ironie était perceptible,
pour peu qu'on comprenne le Français et qu'on possède l'esprit de finesse, et éventuellement qu'on connaisse un peu le personnage.
Des conférences en ligne sont très nombreuses et la malice perce toujours… Oui, mais voilà, il faut être concentré pendant une heure ou deux, et pratiquer l'ascèse de l'Histoire ou de l'Histoire de l'art.

J'ai lu des gens qui se permettent de juger l'œuvre de cette personne, qu'à mon avis ils n'ont pas beaucoup lu.
Il y a les livres sur les couleurs, certes, mais encore faut-il avoir les ouvrages avec les illustrations qui sont des documents, et non des illustrations… Et il y a les articles plus arides. On ne se catapulte pas héraldiste ou sigillographe en deux coups de cuiller.
Certainement des membres de la SFHS...

Ici, beaucoup, parmi les intervenants, sont partis aussi très vite au sujet du Christ italien, que l'on a revu d'ailleurs durant la Semaine Sainte. Et Dieu m'a gardé de ne pas lire ceux que je ne souhaite plus lire.
Ces objets ne sont pas faits pour être sous cloche, dans des églises-musées.
Mais non ! Il fallait à tout prix dire que le pape avait massacré une œuvre, avec la complicité du cérémoniaire. Œuvre que beaucoup ici (à commencer par moi) ne connaissaient
même pas avant de la voir et avant qu'il ne se mette à pleuvoir (et le stuc, où cela ?! je ne crois pas que les censeurs savent ce qu'est le stuc sur une statue : il s'en est trouvé souvent sur des façades carolingiennes, et sous la pluie !).
Les conservateurs-restaurateurs du St-Siège et de la république italienne sont des gens sérieux, si jamais le moindre mal était fait à une pièce, par son usage liturgique ou para-liturgique.
Je connais plutôt des clercs et des catholiques vandales, en France, y compris dans le monde traditionnel. Vandales ou qui prennent des décisions hâtives, sans le conseil des gens compétents, et même des gens affectés par la loi à surveiller et à conseiller.

La titraille du torchon (La Croix) a de fait cherché le sensationnel.

J'ai plaint M. Pastoureau d'être lu de travers et en vitesse.

C'est un peu comme l'embrasement (injustifié) du discours de Ratisbonne. Les musulmans, les journalistes et les cathos qui haïssent Benoît XVI n'ont évidemment jamais lu l'ouvrage byzantin auquel il était fait référence. Les premiers sont
par ailleurs incapables de souffrir la moindre contradiction.

La Croix de ce 22/4, 11 h

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