Vous êtes enkystée dans vos a priori par N.M. 2020-04-15 21:06:17 |
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Vous n'êtes pas Crésus, moi non plus. Mais j'essaie de me documenter avant de parler de quoi que ce soit. Tel ne semble pas être votre cas, au moins en cette matière. Quand vous serez déconfinée, vous aurez cependant le loisir de faire un tour en bibliothèque, à supposer que vous vous intéressiez sérieusement et honnêtement au sujet qui nous occupe.
Je n'ai "démonté aucun de vos arguments" parce que d'arguments, à proprement parler, sous votre plume, il n'en est point. Sous votre plume, nous n'avons qu'une collection d'"impressions"... et l'information selon laquelle vous vous êtes rendue enfant à La Salette... Décisif !
N'en déplaise aux bien-pensants dont vous rabâchez les calomnies, l'instabilité prétendue de Mélanie s'explique par le fait que Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble de 1852 à 1870, l'a empêchée de prononcer ses vœux chez les Sœurs de la Providence, à Corenc, en 1854, avant que de l'expédier au carmel de Darlington, confinée (!), au silence, contre sa volonté, et au mépris de tout droit.
Parvenue à Marseille en 1860, elle se met aux service des Sœurs de Notre-Dame de la Compassion, jusqu'à ce qu'elle communique son fameux secret au père Calage et que ce dernier le transmette à Mgr Place, évêque de Marseille, qui se montre dès lors aussi bien disposée à son endroit que l'évêque de Grenoble.
Mais cela vous semblera probablement normal, puisque, selon vous, les révélations relatives aux origines de l'antéchrist seraient (entre autres ?) censées justifier une persécution en bonne et due forme.
Mgr Petagna, évêque de Castellamare, alors en exil en France (en raison de la révolution qui a secoué le royaume des Deux Siciles) n'en pense rien et prend Mélanie sous son aile. Une fois Mgr Petagna retourné dans son diocèse, il y accueille Mélanie (1867), qui devient tertiaire dominicaine...
... ce qui devrait normalement vous émouvoir...
Elle est autorisée à rentrer en France en 1884, pour ménager la santé de la religieuse qui vit avec elle, et pour soigner sa mère. Elle vit d'abord à Corps (Isère), à Cannes (1885) et au Cannet (1886). Parmi ses familiers en ce temps-là : la future prieure des Camaldules de La-Seyne-sur-Mer, Mère Marie-Eymar, qui témoignera toujours en faveur de Mélanie et de ses stigmates.
Elle rentre en Italie en 1892, d'abord à Galatina, dans le diocèse de Lecce dont l'évêque - Mgr Zola - a donné l'imprimatur au fameux secret, puis à Messine, où elle s'occupe d'un orphelinat, sous la houlette du chanoine Annibale di Francia, de sainte mémoire, qui la tient et la tiendra pour une sainte.
La réputation de sainteté que lui font les catholiques de Messine blesse son humilité et elle se retire en France, de 1898 à 1904, près de l'abbé Combe, curé de Diou, dans le diocèse de Moulins.
Elle rentre en Italie en 1904 et s'établit à Altamura, diocèse de Mgr Cecchini qui attribuera les propos suivants au pape saint Pie X, au sujet de Mélanie : "Notre sainte".
C'est là qu'elle meurt, dans la nuit du 14 au 15 décembre 1904. Mgr Cecchini officia lui-même à ses obsèques. Le chanoine Di Francia prononça l'éloge funèbre :
"Mélanie était une âme rare. Une créature angélique, un pur idéal d’innocence et de vertu, une existence sans tache, très suave, pleine des plus saintes aspirations de Dieu, de sa gloire et de son éternel Amour est passée par cette vallée de larmes...
"Quand se présente le cas exceptionnel que la personne défunte et regrettée a été l’une de ces âmes rares, consacrées aux plus hautes perfections, dans lesquelles se trouve je ne sais quel air surnaturel et divin, quand ses affections ne se sont pas trouvées renfermées aux seules limites de la nature, mais ont présenté l’empreinte de l’éternelle Charité, quand les phases de sa vie et de sa mort sont contresignées par des événements et des circonstances qui sortent de l’ordinaire, oh ! Alors la tombe de cette créature d’élection est un autel, sa mémoire une bénédiction, les cérémonies funèbres elles-mêmes, les notes plaintives de l’orgue et les voix lugubres des chantres se changent en hymne de fête, ou bien forment l’écho de ces célestes cantiques dont les anges accueillent cette âme accomplissant son pèlerinage au royaume de la Gloire.
"Et telles sont bien les solennelles obsèques et les cérémonies dont nous offrons aujourd’hui le tribut à notre bien-aimée défunte, à Mélanie Calvat, la célèbre bergerette de la Salette.
"Des sentiments d’affection et de foi, une intime reconnaissance et une sainte vénération nous incitent à nous souvenir d’elle devant Dieu et devant les hommes. Elle nous appartint : il fut grand, l’amour qu’elle eut pour nous, grand aussi l’amour dont nous l’avons aimée. Maintenant, nous cherchons un soulagement à notre douleur, nous voulons entrer en relation avec cette chère âme, belle, innocente, tout enflammée de l’amour de Jésus et de Marie, qui néanmoins palpite pour nous ; nous voulons l’invoquer de cette terre pour qu’elle prie pour nous."
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