comme une vérité quelconque, encore moins comme un élément voulu par Dieu comme l'affirme la déclaration commune entre le pape François et l'imam d'Al Azhar.
Le cardinal Bergoglio déjà avait des idées personnelles et étranges quant à ce pluralisme qui est juste un fait et non un bien, encore moins un trait caractéristique du Royaume de Dieu. Ah moins que Babel ou Babylone et les constantes condamnations des idoles et des idolâtries aient disparu de la Bible et de la Tradition chrétienne toutes confessions confondues.
Mais selon un de ses communicants homoclérical, le Père Rosica qui a "promulgué " un tweet dogmatique : le pape François est au-dessus de la Bible, de la Tradition que ce soit les Pères comme les conciles et les papes. Rien que ça.
Pour rappel dans le confusionnisme actuel, voilà ce que dit Vatican II dans la déclaration Nostra aetate (1965) n°2 alinea 2:
" L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses [4]. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux."
Le pape François a zappé cet alinéa apparemment ... comme tant d'autres choses.
Voici aussi ce que dit la déclaration Dignitatis humamae de Vatican II (1965) en son article premier :
"C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles."
"la voie" pas les voies, ruelles, diverticules et ornières ou impasses : on dirait que le Saint-Père a zappé cet enseignement de Vatican II aussi.
La condamnation du pluralisme comme voulu par Dieu est, entre autres, reprise par saint Jean Paul II dans Dominus Iesus (2000) :
"4. La pérennité de l'annonce missionnaire de l'Église est aujourd'hui mise en péril par des théories relativistes, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou en tant que principe). Elles retiennent alors comme dépassées des vérités comme par exemple le caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ, la nature de la foi chrétienne vis-à-vis des autres religions, l'inspiration des livres de la Sainte Écriture, l'unité personnelle entre le Verbe éternel et Jésus de Nazareth, l'unité de l'économie du Verbe incarné et du Saint-Esprit, l'unicité et l'universalité salvifique du mystère de Jésus-Christ, la médiation salvifique universelle de l'Église, la non-séparation, quoique dans la distinction, entre le Royaume de Dieu, le Royaume du Christ et l'Église, la subsistance de l'unique Église du Christ dans l'Église catholique. "
Bref la thèse de la déclaration d'Abou Dhabi est étrangère à Vatican II et condamnée explicitement comme mettant en péril la Mission, à savoir l'Église elle-même puisque saint Paul VI définit, après d'autres, l'évangélisation comme l'essence de l'Église.
ps. le théologien de la Maison papale vient de témoigner n'avoir pas vu la dernière mouture du texte, celle qui a été signée.