Je vois que des laïcs ont des idées arrêtées sur le sacerdoce, qui ne tiennent pas compte de l'expérience des prêtres.
J'ai rencontré des laïcs dont l'affirmation que le célibat sacerdotal est un idiotie était proposée dans des termes tels qu'ils devaient penser que les prêtres qui s'y soumettaient étaient eux-mêmes des idiots : merci gentes personnes pour votre soutien.
Si problème il y a à ce sujet, il réside plutôt dans le fait que le célibat est attaqué régulièrement, ente autres par des gens qui devraient le défendre, ce qui démoralise les prêtres.
Et cela est aggravé par ceux qui veulent que l'Eglise se mette au goût du jour, dans une civilisation qui ne comprend rien au sacrifice ni à la chasteté.
Le célibat des prêtres n'est pas un problème, c'est une grâce, c'est un don de Dieu à l'Eglise.
A partir de certaines lectures, j'ai été convaincu au cours de mes années de séminaire que le célibat sacerdotal était une discipline qui remonte au temps des apôtres.
Quand Dieu m'a fait comprendre que je devais être prêtre, je savais que cela impliquait le célibat pour moi et j'ai reçu ce célibat en même temps que ma vocation : personne ne me l'a imposé.
La crise de la liturgie, elle-même liée à une crise de la foi, a déboussolé les prêtres. Ce n'est pas sur les prêtres trompés, soit pendant soit après leur formation initiale, qu'il faut se fonder pour dire la norme.
S'aligner sur un clergé déboussolé ne pourrait qu'amoindrir l'Eglise.
Jésus a promis le centuple à ceux qui quitteraient tout pour lui. Le prêtre, grâce à son célibat, est l'homme de tous. Toutes les familles du monde qui savent ce qu'est un prêtre sont la famille du prêtre.
C'est comme pour la Vierge Marie. Si elle avait eu d'autres enfants que Jésus, il y aurait eu, dans ses sentiments, une gradation : d'abord Jésus, ensuite ses autres enfants, enfin nous autres. Mais comme elle est vierge avant, pendant et après l'enfantement, il n'y a pas cette gradation : nous sommes tous déjà présents à ses yeux en Jésus.
On aborde aussi la question des voeux. Le terme est réservé aux religieux. Mais les promesses du prêtre sont très proches des voeux.
Il y a le vœu, ou la promesse si l'on préfère, de garder le célibat. Cette promesse est à entendre dans le climat ecclésial, qui invite tout chrétien à la chasteté.
Il y a la promesse d'obéissance : le prêtre ne fait pas ce qu'il veut. Et s'il désobéit, par exemple en matière de liturgie, il détruit sa vie spirituelle.
Enfin, il y a une certaine pauvreté. Beaucoup de prêtres, dans les années 1970, sont devenus prêtres ouvriers pour avoir un salaire. Mais le prêtre diocésain français vit une réelle pauvreté, ayant un traitement bien inférieur au salaire qu'il aurait s'il n'était pas entré au séminaire. Même certains aumôniers militaires sont payés en dessous de leur valeur reconnue sur le marché.
Le prêtre n'est pas - ou plutôt ne devrait pas être - seul. Le presbyterium est une réalité spirituelle. Malheureusement c'est peu vécu aujourd'hui, du fait de la perte de la foi chez un grand nombre. Il y a cependant des diocèses où le soutien fraternel entre prêtres joue assez bien.
Alors, mes bien chers frères, plutôt que de discourir sur les prêtres, soyez pour eux des pères ou des mères, des frères ou des soeurs, des fils ou des filles. Priez pour eux, ou mieux avec eux.
Votre dévoué Paterculus
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