Les raisons que vous appelez très bonnes sont en réalité les pires possibles : un refus de communiquer avec des pasteurs légitimes comme pasteurs légitimes, le péril pour la foi étant imaginaires puisqu'il s'agit d'accepter une pure et simple délégation de pouvoirs et non une mauvaise doctrine ou une mauvaise liturgie. Le péril pour la foi doit être sérieux et avéré, et non vague et arbitrairement décrété.
On ne peut pas appeler cela une manifestation de foi : c'est en fait plutôt le contraire, la manifestation du fait que l'on ne croit plus en l'Eglise.
Dans votre système, il ne pourrait concrètement plus exister de mariages invalides et la notion de témoin canonique est à peu près abolie.
La possibilité, reconnue depuis longtemps quoique éminemment contraire à l'esprit de l'Eglise, de changer de territoire pour se soustraire à une juridiction n'a jamais emporté celle de se soustraire volontairement, sur un territoire donné où elle est accessible, à la juridiction des pasteurs légitimes.
Je ne sais pas non plus ce que veut dire un état de nécessité d'abord doctrinal. L'état de nécessité, ou plutôt l'état où les cas de nécessité sont nombreux, est un problème canonique, qui peut certes être causé en amont, comme c'est le cas aujourd'hui, par des problèmes doctrinaux, mais qui ne peut pas cesser d'être ce qu'il est.
Quant à estimer que les mariages célébrés dans la forme canonique ordinaire ne doivent l'être que ponctuellement, la forme extraordinaire étant désignée comme la norme actuelle, c'est le monde à l'envers.
Peregrinus
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