De deux choses l’une, soit vous parlez de l’Église catholique, la vraie Eglise du Christ, soit vous parlez d’une simple institution humaine qui occuperait de manière illégitime le siège de Saint Pierre. Dans les deux cas, il n’y a rien à négocier.
Vous semblez prendre l’hypothèse (que je partage) que François Ier est le vrai pape de la sainte Église catholique, apostolique et romaine. Or vous mettez la FSSPX sur le même plan que « Rome ». Comment pouvez-vous mettre sur une même balance la sainte Église du Christ et la FSSPX ? Vous présentez l’affaire comme une simple affaire humaine, comme si l’on parlait d’une alliance entre deux partis politiques !
Pire, vous faites un parallèle avec les arrangements intervenus entre l’Église et les institutions françaises issues de la révolution. Qui est qui dans cette histoire ? La FSSPX est-elle l’Église et l’Église la république ? Méfiez-vous des comparaisons qui se retournenent contre l'envoyer : en considérant que Vatican II est 1789 dans l’Église, la FSSPX joue le rôle des émigrés et les « ralliés » ceux qui sont restés en France pour se battre. Les émigrés ont regardé le train de la révolution passer. Ils sont revenus 25 ans plus tard comme si de rien n’était et ont souvent été incapables de s’adapter à une réalité politique bien différente de ce qu’elle était en 1788.
Que la FSSPX ait été injustement persécutée, c’est un fait indéniable. Ce n’est pas la première dans l’histoire de l’Église d’ailleurs. Sauf que les temps ont changé depuis les années 70 et la Fraternité a désormais la possibilité de revenir à une situation pleinement régulière sans renier aucun de ses combats ! Peut-être prendra-t-elle des coups, c’est une évidence. Vous aurez toujours des intrigants, des prélats de curie prêts à toutes les bassesses pour des intérêts qui ne sont pas ceux des âmes. Est-ce cela qui lui fait peur ? Quel est le risque ? De perdre son agrément ? Au pire, arrivera ce qui est arrivé en 1976, point. La FSSPX est ancrée dans le réel, sur le terrain. Qu’a-t-elle à faire d’un monsignore qui, dans les palais de marbre du Vatican, tentera telle ou telle manœuvre ? Maintenant, tout se sait et les basses manœuvres pour compromettre ce qui serait l’une des plus importantes institutions de l’Église catholique ne seraient plus possible comme avant.
Vous écrivez (d'ailleurs la source m'intéresse, quelle est-elle ?) « Napoléon avoua que trois ans ne se seraient pas passés après 1802 et l’éventuel échec de ses pourparlers avec Pie VII, qu’il lui aurait tout cédé ». Eh bien ce que Benoît XVI n’a pas voulu « céder », François l’a fait. Ou alors dites-moi ce qui manque dans la proposition du Vatican.
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