Ce n'est pas la piété, ni la ferveur, ni même la sainteté du célébrant qui donne sa valeur au rite.
Padre Pio s'est opposé à qui voulait l'obliger à changer de missel et de sens à l'autel ! Il voulait ce qui est le plus beau pour louer Dieu et donner à vouloir Le louer. Il savait que ce n'était pas lui-même qui était à remercier, aduler, et plus même dans son club de fans qui le rendait très malheureux, oppressé de leurs marques d'attachement à sa personne. Quand quelqu'un le remrciait lui, il renvoyait illico "C'est pas moi ! C'est Elle !" (Notre Dame) avec un doigt vers le Ciel.
Parfois, pour l'apostolat, pour être réaliste dans la fange de la boue du monde demande qu'on se mette les pieds dans ce qu'on aime moins : tels les prêtres viscéralement donnés à l'Ordo traditionnel, qui boivent leur éponge de vinaigre à accepter la concélébration car les "modernes" ne comprendraient pas leur refus et diraient que c'est orgueil ou autre supériorité auto-attribuée au dépens de ce que l'Eglise a permis/voulu/édicté/promulgué.
L'Eglise n'a jamais promulgué les offices simplistes et variables en vernaculaire... qu'on le sache, mais qui le sait ? Qui accepte de le voir, de le savoir ? Elle a édicté un nouveau missel en latin accompagné de grégorien. Pas autre chose, le reste est un abus, une torsion comme un décret d'application qui sort de sa loi-cadre.
Non, et non, "la" messe ne change pas. Son expression prend une autre mélodie. Mais elle ne change pas ! Le missel a des détails adaptés, c'est différent : le fond est le même, les accidents sont minimes.
L'important est de .... ? ? ?
célébrer avec du latin et de la musique...
Oh que non !
Alors la Cêne était invalide ? Accessoire, mal faite ?
Et les messe orientales en arabe, grec, slavon, accessoires aussi ?
Attention aux formulations qui généralisent et tranchent dans un bloc intranchable, ce bloc est celui de l'Incarnation qui s'enfouit dans notre Hostie ! Là est le principe de la messe, le centre de la louange offerte et reçue en nourriture.
Rendre ce centre digne, riche, totalement divin et magnifique est la tâche des liturgistes. Là est leur vrai rôle. Le choix de la langue et de l'enrobage en musique dépend de cela.
Voilà pourquoi je ne suis pas ... presque pas du tout d'accord avec vos lignes.
Elles disent votre sensibilité et votre amour de la belle célébration, mais elles le disent de travers, en louchant sur le côté secondaire des choses...
Dommage.
Car vous ne saurez le faire voir droit à quiconque en prenant ces angles-là.
Avec mes salutations portionnées, cher Tartopom
Glycéra
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